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Communiqué de l’éditeur :

En 1955, Marion Zimmer Bradley imagine une société d’abondance frugale soustraite à l’empire de la technologie. L équipage du « Homeward », descendants de l’équipage naufragé du « Starward », premier vaisseau stellaire, a réussi son retour d’Alpha du Centaure vers la planète-mère, la Terre, après 130 années humaines... équivalentes à cinq siècles de contraction espace-temps ! Après une telle séparation, ils s’attendent à trouver sur Terre une technologie surdéveloppée et une humanité colonisatrice d’autres planètes. Mais la désillusion est grande : le concept de nations n’existe plus, le fédéralisme et l’autogestion régissent la prise de décision collective, la science semble avoir disparu au profit d’une économie primitive fondée sur la commune et l’agriculture, et le véritable progrès est celui de l’épanouissement humain. Mais la réalité est à la fois plus simple et plus complexe. Avec une quinzaine d’années d’avance sur le fameux « Rapport Meadows » (1972), Marion Zimmer Bradley développait dans cette novella (l’une des premières qu’elle a écrites) les thèmes encore insolites du rejet de la croissance économique et du recours limité et pragmatique à la technologie. Lire ce texte aujourd’hui permet plus que jamais de mettre en lumière notre dépendance et notre fascination proche du fanatisme à l’égard de l’idée de « progrès technique » : tandis que tout ce que la science rend possible est aveuglément (et massivement) mis en œuvre, ce texte remet les pendules à l’heure en imaginant une humanité qui ne serait plus au service de la technologie qu’elle a créée. Alors que ces questions commencent à peine à s’imposer dans les débats politiques et médiatiques, il est passionnant de redécouvrir l’engagement idéologique et philosophique de Bradley, et de mesurer ce qui le sépare du tout venant belliqueux ou simplement divertissant de la SF américaine des années 1950.

La collection « Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d’anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits-maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d’auteurs d’horizons et d’époques différents, interrogeant la marche du monde, l’état des sociétés et l’avenir de l’homme. Lorsque les futurs d’hier sont devenus notre présent...

La Vague montante, de Marion Zimmer Bradley (The Climbing Wave, 1955), traduit de l’américain par Elisabeth Vonarburg, Le passager clandestin, collection dyschroniques, octobre 2013, 146 pages, 8 euros.

Hervé Lagoguey

Chronique dans SF Mag 84