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Sommaire - Interviews -  Roy Conli producteur de STRANGE WORLD


"Roy Conli producteur de STRANGE WORLD" de Marc Sessego



 
 
 


 
 
 


 
 
 


 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

STRANGE WORLD
Roy Conli

SFMAG : D’où est venue l’idée pour le film ?
RC : La chose super quand vous travaillez chez Disney, l’histoire est toujours contrôlée par le réalisateur. Ayant travaillé avec Don Hall, qui je pense est un raconteur d’histoires sensationnel et un super réalisateur, c’est en fait son idée. Sortant de « Moana », il a eu cette idée de vouloir raconter une histoire sur notre environnement. Il a commencé à assembler des idées et l’une des choses qu’il aimait, c’était ce concept de gens qui découvriraient des lieux perdus ou pas encore découverts et ça, c’est un peu devenu la structure de la façon dont il allait raconter son histoire. Il a commencé à lire Jules Vernes, H.G. Wells, il a fait un peu le parallèle avec ça, car ces livres étaient un peu l’invention de films comme « King Kong » jusqu’aux « Aventuriers de l’arche perdue ». Ce sont des histoires qu’il adore, et il a toujours voulu en raconter une comme celles-là.

SFMAG : Quel fut le challenge de créer le monde, il y a un détail visuel de fous…
RC : Je crois que c’est assez spectaculaire visuellement, encore une fois je vais créditer Don là-dessus, en tant que réalisateur. Don n’est pas arrivé sur le projet avec la moindre notion préconçue, il connaissait la structure de base, vouloir laisser un meilleur monde à la nouvelle génération, et en utilisant cela, il a amené notre équipe de développement visuel, notre équipe de script, et il leur a tout simplement dit « Je veux que vous m’aidiez à créer le monde le plus étrange possible que vous ayez jamais vu », et ça à ouvert la porte à tous les artistes d’apporter tellement de concepts, du matériel incroyable. Je dois dire qu’il y a plus d’idées sur la table qu’il y en a dans le film.

SFMAG : Pour la marque Disney, si je puis dire, vous n’avez pas eu peur de montrer un chien à trois pattes ?
(On éclate littéralement de rire)
C’était tellement surprenant quand je l’ai vu…

RC : C’est tellement intéressant parce qu’en tant que raconteur d’histoires nous n’avons aucune peur, nous voulons ouvrir de nouvelles portes, et c’est une merveilleuse histoire sur la naissance de Legend, car initialement Legend n’était pas dans le film. Il y a un artiste merveilleux, qui a travaillé chez Disney depuis 69 ans, Burny Mattinson. Burny a commencé chez Disney à 18 ans, et il a travaillé sur « La belle et le clochard », il était le réalisateur de « Mickey’s Christmas Carol », il était le producteur de « The great mouse detective », et quand j’ai démarré chez Disney, je suis à Disney depuis longtemps, j’étais sur « Le bossu de Notre-Dame », il était l’un de mes artistes pour l’histoire. Don l’adore. Il était sur « Winnie The Pooh », il était sur le « Winnie The Pooh » original, je crois que c’était autour des années 2000, et Bernie a dit un jour à Don, « tu crées un tel monde, unique et original, tu as besoin d’un chien ». Et Don lui a dit « je ne sais pas », et tous les autres artistes ont dit « Oui, il nous faut un chien ». Et ils ont tous commencé à dessiner leur propre chien. Essentiellement, Lesser Trymen, qui a la tête de l’histoire, est venu avec l’idée d’un chien à trois pattes. Nous l’appelons le tripaw (en anglais trois Paw qui signifie patte) il est vraiment super et la seule et unique raison pourquoi son nom est Legend est que Burny est une légende chez Disney. Don l’a appelé après Burny.

SFMAG : Quel est le challenge quand vous travaillez sur un aussi gros morceau ?
RC : Vous savez je n’approche jamais une histoire en faisant attention. Je crois que ce que vous voulez faire, c’est raconter une histoire, une histoire avec laquelle vous pouvez vous connecter émotionnellement et si elle vous connecte en tant qu’artiste, vous savez alors que vous êtes dans la bonne direction.

SFMAG : Pouvez-vous parler un peu du casting, sincèrement je n’ai pas immédiatement reconnu Dennis Quaid…
RC : Sérieusement ? Ah vous avez vu la version originale !!. Je dois avouer je suis très excité par la version française, le cast français, il y a quelques acteurs dans le casting français qui ont beaucoup d’expérience de théâtre, je viens du théâtre donc je suis toujours excité à l’idée d’acteurs de théâtres, car ils ont une super voix. Ils donnent toujours une super performance vocale. Dennis est arrivé, enfin nous savions qu’il serait parfait pour le rôle, la première fois que nous avons enregistré avec lui, il est venu dans la cabine et Don lui explique la séquence et il dit « Laisse-moi faire quelque chose », il a pris le microphone et la voix est arrivée. C’est une voix avec laquelle vous n’associez pas forcément la personne, et on s’est tous regardé et on s’est dit « Oui c’est notre Yeager ».

SFMAG : Quelle fut la séquence la plus difficile à mettre en place ?
RC : Je dirais la séquence où ils courent sur cette espèce de longue traînée en forme de poissons, j’espère que vous ne dévoilerez pas le secret, essentiellement cette séquence est une collaboration, car nous animons au-dessus de créatures animées et c’est incroyablement difficile. Généralement vous animez avec une base et vous savez où les pieds sont se positionner, dans notre situation, les créatures bougeaient donc l’animation devait travailler avec beaucoup plus d’images, les images devaient travailler avec des effets, les effets devaient travailler avec la lumière, juste pour être sûr que nous ayons la bonne combinaison de tous ces éléments. C’est la toute première séquence qui est entrée en production et la dernière séquence à sortir de la production.

SFMAG : Avez-vous dû couper des scènes du film que vous auriez vraiment voulu conserver ?
RC : C’est intéressant, le développement artistique, le film nous a pris quatre ans, et il a évolué donc - et je resterai sur Don avec son incroyable talent de raconteur d’histoires, il sait quand quelque chose ne remplit pas les thèmes de l’histoire, je crois tout comme Don, on conduit une histoire à la base de thèmes, et si une séquence ne fonctionne pas pour supporter ce thème, la scène doit partir.

SFMAG : Pourquoi avec vous deux réalisateurs sur le film ?
RC : Qui est arrivé sur le projet comme écrivain, j’ai eu beaucoup de chance dans ma carrière d’avoir travaillé avec d’incroyables écrivains en animation, car écrire pour de l’animation est une chose très spécifique. Vous travaillez non seulement avec le réalisateur, mais vous travaillez aussi avec une équipe en charge de l’histoire. Vous faites partie de l’équipe de l’histoire. Qui avait travaillé sur le film pendant à peu près un an, un an et demi, nous projetons le film sous forme animée, des images dessinées avec du son, les Français ont un super nom pour ça « le film - maquette », c’est en fait le modèle - la maquette du film, et c’est cela que nous utilisons. Nous faisons cela six ou sept fois pendant le développement du film, Don et Qui sont allés sur « Raya et le dernier dragon » pour le terminer, et quand ils sont revenus ils sont devenus une super équipe. Don a vraiment ressenti que pour faire ce film, Qui avait beaucoup de choses à dire qu’il le voulait comme partenaire. Don était le réalisateur principal, la première chose qu’il ferait après chaque meeting, il se tournerait vers Qui et lui demanderait son avis. Il y a vraiment eu ce superbe partenariat et j’étais très intrigué.

SFMAG : Comment techniquement insérez-vous la 3D ? Je n’en ai vu que dix minutes, mais elle est superbe.
RC : Le procédé 3D commence au tout départ. Au fur et à mesure que nous mettons en place la structure du film, vous commencez à mettre des décors temporaires. Nous avons eu une femme formidable, Anita, qui était en charge de la 3D, et je suis totalement d’accord avec vous, la 3D est merveilleuse sur le film et elle ajoute beaucoup à l’histoire. Je ne suis personnellement pas un grand fan de la 3D…

SFMAG : Elle doit être parfaite et sur celui-ci…
RC : Je suis hyper content que vous le reconnaissiez.

SFMAG : Sur quoi travaillez-vous maintenant ?
RC : Je n’ai pas encore de projet « solide », je travaille aussi sur Disney nature, une sorte de documentaire narratif que nous faisons et qui est sur Disney +, et je suis en pleine conversation sur le prochain film.

SFMAG : Quelle est votre séquence préférée sur Strange World ?
RC : J’adore la séquence avec Ethan et Meridian quand elle le laisse aux commandes du vaisseau. Ce très bel échange entre mère et fils, et le fils qui avoue quelque part qu’il a des rêves. Je trouve que c’est une très belle séquence et j’adore les personnages dans de film et j’aime la famille dans ce film. C’est une famille fonctionnelle qui essaie d’être aussi fonctionnelle que possible.

SFMAG : C’est un film un peu étrange, car vous n’en voyez pas des comme ça tous les jours. En plus Disney doit constamment se renouveler.
RC : Merci, je suis très fier de cela, Disney a dit que nous ne devons pas nous répéter. Je crois qu’il serait très fier de ce film, car je pense que le cœur de Disney est dans ce film : la famille, l’émotion, et c’est un monde étrange.

Marc Sessego

Propos recueillis par Marc Sessego le 12 décembre 2022. Sincères remerciements à Roy Conli.

Voir la chronique du film par Françoise Toquet : https://www.sfmag.net/spip.php?article16473





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Et sa suite :
125 ans de cinéma fantastique
et de SF Deuxième partie (Mis à jour 1951-2019)

Après la parution de son monumental livre «  123 ans de cinéma fantastique et de SF – essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019&#8201 » paru en janvier 2019, Alain Pelosato a continué à regarder des films et des séries de télévision  ! «  Quand on écrit ce genre d’ouvrage », explique l’auteur, « c’est sans fin puisque des films et des séries, il continue à en sortir sans cesse  ! Il faut donc prendre la décision de s’arrêter pour publier. C’est pourquoi j’écris et je publie régulièrement des mises à jour depuis 1998.  » De plus, certains éditeurs de DVD ressortent des films des archives et les publient, il y a aussi la télévision et les plateformes sur Internet. Du coup, le présent livre couvre la période 1951 à 2019. Voici donc la dernière mise à jour : un livre de 500 pages avec plus de 700 entrées dans l’index, c’est dire s’il contient beaucoup de chroniques, d’analyses et aussi, la spécialité de l’auteur, de vastes mises à jour de listes thématiques de films (taxinomie du cinéma fantastique). Bonne lecture  !

ET LA TROISIÈME PARTIE :

126 ans de cinéma fantastique et de SF mise à jour 1961-2020 Dossiers Graham Masterton & Stephen King
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Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B08ZSY723W
Et voici le troisième volume des travaux de l’auteur sur le cinéma fantastique et de SF dans sa globalité, la suite logique des deux précédents : « 123 ans de cinéma fantastique et de SF… » et « 125 ans de cinéma fantastique et de SF… » (voir ci-dessous à la fin). Avec ce troisième volume, ce sont plus de 2000 pages (sur la base du format 5x8 pouces de ce livre) de textes qu’Alain Pelosato a rédigés pour mieux connaître le cinéma fantastique et de SF. Ce troisième volume peut, bien sûr, être lu sans avoir lu les deux tomes précédents. Il regroupe 266 pages de chroniques de films, de filmographies et deux dossiers sur la relation de deux écrivains avec le cinéma : Stephen King et Graham Masterton.

Et la deuxième partie qui rassemble
les deux précédents (125 + 126) et toutes les nouveautés :

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