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  Sommaire - Films -  S - Z -  STRANGE WORLD
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123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

STRANGE WORLD
Don Hall
Avec Jake Gyllenhaal, Gabrielle Union, Dennis Quaid
AVALONIA, L’ÉTRANGE VOYAGE

Le tout dernier Disney sorti pour le week-end du Thanksgiving s’est avéré un flop commercial que le studio à la souris n’avait pas prévu. Aux USA, la bande-annonce a été montrée régulièrement sur la plupart des chaînes ce qui semblait pour le moins prometteur. Nous sommes donc allés voir Strange World juste avant le week-end du Thanksgiving, à la seule et unique séance du mardi 22. À notre grand étonnement une salle pas si remplie que ça. Que peut-on attendre de ce « monde étrange » ?

Les Clades, une famille d’explorateurs légendaires, découvrent un monde inexploré, plein de dangers et peuplé de créatures fantastiques. Ils sont aidés dans leur quête d’un blob espiègle et de leur chien à trois pattes. Hélas, les querelles entre ses différents membres menacent de faire échouer cette nouvelle mission, qui est – de loin – la plus cruciale.

Le film démarre par une introduction de l’animation à l’ancienne qui nous fait découvrir une ferme à Avalonia. En ce qui me concerne, il n’a pas été facile d’accepter le monde tel qu’on nous le présentait. On se retrouve ensuite dans une ville du futur où les véhicules volent et quelque part le concept du land speeder de Star Wars n’est pas très loin. Puis un ex-membre de la famille débarque dans une soucoupe style « ET » avec un vaisseau qui se pose sur le champ des Clades. Là encore l’effet est étrange. On comprend alors qu’il y a un problème de récoltes et que les Clades doivent partir en mission pour sauver Avalonia.

Le film est très beau visuellement et il n’y a absolument rien à redire sur l’animation avec une version 3D fantastique que nous avons pu visionner quelques minutes. Ceci dit ce n’est pas suffisant pour faire un bon film. À la base « Strange World » est en soi un film étrange surtout très woke, avec un couple mixte, leur fils ouvertement gay, ce qui n’a sans doute pas plu aux anti-woke.
À la sortie de salle, nous avons entendu pas mal de commentaires d’Américains quelque peu ahuris d’avoir vu un film Disney aussi orienté woke. Ce n’est plus du Disney, ça devient de la politique. Pour moi une animation Disney est faite pour divertir les parents et leurs enfants et non pour entraîner des débats politiques ou sociétaux. Notre séance fut la « preview » du mardi 22 novembre et je peux imaginer les commentaires de millions d’Américains sur les réseaux sociaux le soir même. Résultat des courses - parmi d’autres raisons : un flop retentissant pour le studio.
De plus le film est un condensé de tous les classiques : « Voyage au centre de la Terre » et j’en passe. Le récit n’est pas si intéressant que cela et ne fascine ou ne passionne jamais. De plus quand le fils de la famille dit à son grand-père qu’il a un crush pour un garçon, à ce moment précis le destin du Disney est scellé. Le studio est allé beaucoup trop loin en termes LGBT, résultat : le film ne passera certainement pas dans de nombreux pays. Je pense que même les démocrates, désormais la gauche aux États-Unis, n’ont pas suivi non plus et le public ne s’est donc pas déplacé.
Dans son ensemble, Disney ne nous a pas habitués à une telle déception. Le film est sympathique, il a heureusement ses bons moments, mais si Disney continue sur cette lancée, il va droit dans le mur. Avec ce film, le crash est très lourd et financièrement très douloureux.
Un collègue journaliste américain a écrit sur le film « go woke, go broke » littéralement « faites du woke, devenez fauché ». Ce commentaire fut lancé et s’est avéré on ne peut plus vrai. À méditer très sérieusement chez Disney.

Françoise Toquet

Voir l’interview de Roy Conli producteur par Marc Sessego :
https://www.sfmag.net/spip.php?article16474


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