SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Sommaire - Interviews -  Raoul Bova, acteur ds AVP


"Raoul Bova, acteur ds AVP" de Marc Sessego


Interview de Raoul Bova
Acteur dans “Aliens contre Predator”

MS : Ce rôle doit complètement vous changer de ce que vous avez fait avant.
RB : Oui et d’ailleurs tout change, rôle différent et salaire tout aussi différent (Il éclate de rire).

MS : Vous apparaissez énormément à l’écran dans celui ci...
RB : Oui mais à la vérité j’ai payé pour faire ce film.......(il ré-éclate de rire).

MS : Comment fut cette expérience pour vous ?
RB : C’était très chouette, on s’est bien amusé et nous avons ri tout le temps.
Vous savez, nous étions super couverts et en plus c‘était comme une grosse fantaisie. Nous étions une grande équipe d’acteurs et le travail était différent tout le temps.

MS : Comment vous êtes vous retrouvé à bord d’AVP ?
RB : J’ai cassé les pieds de tout le monde pour que l’on ne voit que moi....
Non je déconne complètement (il éclate de rire), juste le procédé normal de l’audition...

MS : Très bizarre non de faire un film pareil après « under the tuscan sun » car à Hollywood on vous voit plutôt dans des rôles très romantiques........
RB : En tant qu’acteur si on vous regarde toujours de la ma même manière, ce n’est pas bon du tout. Donc je me suis dit qu’il y avait une énorme opportunité de casser mon image très tôt dans ma carrière. Il fallait que je montre très vite a tout le monde que je suis quelqu’un de très versatile.

MS : Pensez vous continuer une carrière internationale ?
RB : Ce film est une grande expérience pour moi car c’est un grand film. De plus c’est très bizarre de filmer en plein soleil à Mexico et de se retrouver trois jours plus tard en pleine neige à Prague. Vous ne pouvez pas imaginer ce que cela m’a fait dès le premier jour sur le tournage, j’étais hyper nerveux et hyper tendu et le truc le plus amusant qui me soit arrivé c’est quand le metteur en scène a vu que j’avais trop de buée qui sortait de la bouche.... Il voulait me faire manger des glaçons ! « che ne fous dis pas comme ché t’amugeant de parler comme ça !!! » (il éclate de rire). Après le premier jour je me suis dit que ce projet serait véritablement l’entraînement du siècle pour moi. En plus j’ai un grand rôle dans ce film, et nous verrons bien ce qui arrive ensuite.....

MS : Comment est Paul Anderson ?
RB : Il est super excité par son travail, il adore ce qu’il fait, il a tout sous contrôle et il a une vision très précise de ce qu’il veut : ce qui nous guide énormément en tant qu’acteur. C’est un jeune metteur en scène et l’on ne ressent pas le poids du metteur en scène avec des dizaines et des dizaines d’années derrière lui et qui vous ordonne presque d’aller à gauche et à droite. Avec Paul tout est sujet à discussion, comment peut-on faire ceci ou comment peut-on faire cela... comment faire mieux encore que ce qui est dans le script, peut-on improviser. Et Paul a toujours été ouvert à tous les changements et toutes les suggestions. Et c’est super pour un acteur car vous avez une liberté d’action et vous ne vous sentez pas prisonnier de votre script même s’il y a une réplique que vous ne sentez pas trop et que vous pensez pouvoir rendre meilleure. Je lui ai dit par exemple que certaines mauvaises expressions pourraient peut être être changées avec plus d’accent et pourquoi pas en italien car je suis italien dans le film.

MS : Quelle fut pour vous la scène la plus difficile ?
RB : Quand nous sommes enfermés dans une chambre et que les murs se referment, et que nous devons nous frayer le chemin alors qu’elle se rétrécit petit à petit et qu’ensuite nous devons sauter dans la chambre suivante. Paul nous a demande si nous voulions utiliser un cascadeur et je lui ai dit que Sana et moi voulions faire les cascades nous même. Après la première prise Paul m’a dit qu’il fallait que je montre mon visage a la caméra car sinon le public penserait que c’était un cascadeur si l’on ne me voyait pas... Je l’ai fait et il était très content mais en fait Paul voulait que j’arrive à la fin de la séquence avec une très petite marge de mouvements, et durant une prise l’on s’est retrouvés enfermés contre le mur et c’était trop juste comme espace. Imaginez... j’étais la hurlant : « P.... Y’a pas quelqu’un qui peut ouvrir SVP ? ». Ça n’avait rien de dangereux, c’était juste inconfortable !

MS : De quoi était fait le mur ?
RB : De tout un système de poulies et le mur lui même était en plastique donc pas de problème. D’ailleurs je peux vous dire qu’il y a beaucoup de scènes comiques qui ne sont pas dans le film et qui ont été coupées. Il y a cette scène où je suis avec Sana dans un chasse-neige et pour mettre un peu d’humour dans la situation car il y avait des trombes de neige, je me suis mis à chanter « O sole mio » en anglais : c‘était très drôle.
J’espère qu’ils l’incluront dans l’édition spéciale dvd.. Je ne chante pas bien mais cette scène est vraiment très drôle.

MS : Y a t’il eu beaucoup de scènes coupées ou pas trop ?
RB : Non pas trop, dans l’ensemble le film se tient très bien tel qu ‘il est.

MS : Sana a dit que les deux monstres étaient des divas plus que Pavarotti lui même. Etes vous d’accord ?
RB : Oui ! un jour je le suis assis sur la chaise de l’alien et il m’a envoyé valser à 10 mètres, méchantes ces bêtes vous savez. ( il éclate de rire). Vous voulez une bonne anecdote avec ces deux zouaves ? et bien quand Sana est dans le vide et que je la rattrape, l’alien est juste derrière moi, dans les premières prises il s’est approché un peu trop près et nous nous sommes littéralement rentrés dedans avec bien sûr toute la bave qui me tombe dessus, j’en avais partout et Sana qui est prise d’une crise de fou rire car c’était beaucoup plus comique qu’effrayant ......

MS : Merci beaucoup
RB : Ce fut avec plaisir .....

Propos recueillis par Marc Sessego le 9 août 2004
Correction Andrée Cormier




Retour au sommaire