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Sommaire - Interviews -  Transformers the last Knight - Anthony Hopkins


"Transformers the last Knight - Anthony Hopkins" de Marc Sessego


 

SFMAG : Qu’est-ce qui vous a convaincu de participer à Transformers ?
AH : La présence de Michael Bay. On s’est rencontrés autour d’un petit déjeuner il y a longtemps. J’ai compris dès ce premier rendez-vous qu’il avait déjà tout son film en tête. Il en avait déjà élaboré la conception avec son équipe : il connaît très bien l’infographie et il est capable de passer des heures à faire en sorte que les reflets de la lumière sur le métal des machines leur donnent un aspect réaliste. Je me suis dit que l’expérience allait être intéressante. Puis, il m’a envoyé le scénario et m’a expliqué qu’il souhaitait me confier le rôle d’un certain Sir Edmound Burton. Je lui ai dit : "Sir Edmound ? D’accord" (rires) Il m’a répondu : "Eh bien, tu as toi-même été anobli". Je lui ai rétorqué : "C’est un lord ?" – "Euh… un aristocrate" – "Très bien". J’ai donc lu le script qui était très, très bon. Et ça m’a plu.

SFMAG : Comment vous êtes-vous préparé ?
AH : Comme d’habitude : j’ai appris mon texte. Mais je sais que les réalisateurs comme Michael Bay ou Oliver Stone ont la réputation d’être très durs. Mais dans le bon sens. Ils ont de l’expérience, ils sont d’une grande exigence et ils savent parfaitement ce qu’ils veulent. C’est pour cela que je les respecte. Par conséquent, en tant qu’acteur, on se doit de savoir où on va. On se doit d’être bien préparé. S’ils veulent qu’on improvise, alors on improvise. Et s’ils n’y tiennent pas, on ne le fait pas. J’ai donc rencontré Mark Wahlberg et Laura Haddock en Angleterre et je n’ai pas tardé pas à me retrouver sur le tournage.

SFMAG : Comment s’est passée la première journée de tournage ?
AH : On a tourné dans les alentours d’une grande maison de campagne. Michael est venu m’accueillir : "Salut-comment-ça-va- ?-Top ! – Génial" Il parle très, très vite, comme Speedy Gonzalez ! (rires) Quand je suis arrivé, toute l’équipe était prête. Michael m’a demandé : "Est-ce que je peux t’appeler Tony ? – Oui, appelle-moi comme tu veux" (rires) Il a très vite compris que j’ai l’esprit d’équipe. Je fais tout ce que me demandent les réalisateurs avec qui je travaille et c’est comme ça que je gagne leur confiance. Au fil des jours, je lui demandais si je pouvais tenter telle piste ou telle autre, et il était partant. C’est dans ces moments-là qu’on voit qu’on travaille vraiment de concert. Jamais il n’est question de rapports de force, ou de statut, ou de légitimité de l’un ou de l’autre… C’est terrible quand les acteurs expliquent au réalisateur comment régler sa mise en scène ou quand ils veulent tout réécrire. Je suis très hostile à ce type de démarche. C’est une forme de narcissisme épouvantable car ces acteurs ont l’impression que tout leur est dû. Mais avec Michael, on a passé d’excellents moments.

SFMAG : Comment pourriez-vous décrire votre personnage ?
AH : Je ne peux pas vous en dire grand-chose (rires)… C’est un lord anglais – un aristocrate dont la lignée remonte au Moyen-âge et même à l’époque du roi Arthur. Il sait que les origines des Transformers remontent aussi loin dans le temps, qu’ils s’apprêtent à prendre le contrôle de notre planète et qu’ils vont affronter les humains.

SFMAG : En quoi ce film se distingue-t-il de vos films récents ?
AH : Il s’agit d’une énorme production. Nous avons tourné à Stonehenge, au Blenheim Palace, à Downing Street – dans des lieux où personne n’avait jamais tourné auparavant. Michael a réussi à y avoir accès, y compris au Mall, la grande avenue qui borde le palais de Buckingham : il y a même orchestré une course-poursuite avec un cascadeur au volant ! (rires) Oui, je crois bien que c’est l’une des plus grosses productions auxquelles j’aie participé.

SFMAG : Comment s’est passée votre collaboration avec Mark Wahlberg ?
AH : C’est un excellent comédien. Et d’une grande discrétion. Il arrive sur le plateau en connaissant parfaitement son texte et il se met au boulot. Il aime également improviser, tout comme moi. Sincèrement, quand on a un bon scénario – et nous avions un excellent scénario –, le reste semble facile. Si un réalisateur n’a pas envie que vous improvisiez parce qu’il attache beaucoup d’importance au scénario, il faut respecter sa volonté et se contenter d’apprendre son texte. Mais un formidable metteur en scène peut se permettre de dire : "Bon, on vire cette réplique". C’était le cas de Woody Allen (VOUS ALLEZ RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU, 2010). Il m’avait dit : "Refais la prise, et improvise un peu". C’est très agréable lorsqu’un metteur en scène est à l’aise et vous fait confiance.

SFMAG : Quelles ont été les plus grandes difficultés que vous ayez surmontées sur ce tournage ?
AH : Il n’y en a pas eu. Aucune. Mon mot d’ordre, c’est de ne jamais se prendre trop au sérieux. J’imagine que je suis assez "cool" comme on dit aujourd’hui ! (rires) Je ne peux pas prendre tout ça trop au sérieux.

SFMAG : D’après ce que je sais, votre partenaire, l’humoriste Jerrod Carmichael vous a affublé d’un surnom sur le plateau ?
AH : T-Hop ! C’était sympa. J’ai adoré ça.

SFMAG : Vous préférez ce surnom à Sir Anthony ?
AH : Oh que oui ! (rires)

SFMAG : Quel épisode de la saga TRANSFORMERS préférez-vous ?
AH : J’aime ceux avec Shia LaBeouf, et surtout le tout premier que j’ai vu parce que je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. J’ai bien aimé aussi ceux avec Mark Wahlberg. Je les ai tous vus à présent. Mais je ne peux pas dire que j’en préfère un en particulier. En réalité, je les ai tous revus avant qu’on ne démarre le tournage pour me rafraîchir la mémoire. Je trouve vraiment qu’ils sont merveilleux.

SFMAG : Avez-vous un Autobot préféré ?
AH :(Rires) Non, pas vraiment. Mais les jeunes me posaient souvent la question quand on était à Londres et qu’on tournait sur le Mall, près du palais de Buckingham. Il y avait tous ces jeunes sur place qui voulaient une photo avec moi et me demandaient : "Vous connaissez Bumblebee ?" Je leur répondais : "Oui, très bien. J’ai pris le petit déjeuner avec lui ce matin !" – "Ah bon ?"

SFMAG : Michael Bay est réputé pour privilégier les cascades aux effets infographiques dès qu’il le peut. Qu’en avez-vous pensé ?
AH : J’adore ça. Je me souviens avoir dévalé le Mall un jour dans l’une des voitures avec ce formidable cascadeur américain. Il m’a raconté qu’on allait foncer à 120 km/h à travers l’Admiralty Arch, ce qui revient à passer à travers le chas d’une aiguille en fusée. Je me suis alors dit "après tout, j’ai eu une belle vie" (rires) J’ai entendu "Action !" La voiture a foncé. Et la caméra était braquée sur moi pendant qu’on traversait l’arche. On a refait la prise ; je me suis juste dit "pourvu qu’il ne demande pas une troisième prise, ce serait vraiment jouer avec le feu" (rires)

SFMAG : Du coup, quand on voit votre réaction à l’écran, vous ne jouez pas la comédie…
AH : Non, c’est ma propre réaction ! J’ai simplement essayé de ne pas trop faire la grimace (rires). C’était délirant…

SFMAG : À quel film peut-on s’attendre ?
AH : Je pense que ce sera l’un des meilleurs de la saga et sans doute l’un des meilleurs films de Michael Bay. On devrait passer un très bon moment.

Propos recueillis par

Marc Sessego

le 21 Juin 2017.
Sincères remerciements à Anthony Hopkins ainsi qu’à Séverine Lajarrige.

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