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Les fans américains se réjouissent et les Français désespèrent. En 1995, le milieu des comics aux states fut traversé par une fulgurante série de fantasy en quatre volets, " Death Dealer ", avec un certain Glenn Danzig au scénario. Les deux premiers numéros invitèrent les talents de deux artistes de pointe, Simon Bisley et Arthur Suydam, les deux volets suivants connurent une belle continuité avec l’excellent Liam Sharp. Le succès fut immédiat et la série bénéficia de plusieurs réimpressions. Tout comme James Silke pour la série de romans du Death Dealer, la saga bd, directement inspirée des couvertures de Frazetta, présenta des couleurs sublimes mettant en scène un monde, un enfer perpétuel, dans lequel s’ébattait un barbare tombé sous la férule d’un casque maudit qui lui conférait l’immortalité et une force surhumaine. Le scénario, assez bien léché bien que simpliste, revenait aux ramures d’une fantasy plus violente et plus primitive qui rappela à beaucoup de lecteurs les délices des séries Conan de jadis. Cette belle entreprise permit de lancer un nouvel éditeur de comics, " Verotik ", nettement plus sombre, violent et sexuel, voir satanique dans sa tendance artistique, et ce fut probablement l’entreprise la plus louable du comics depuis l’échappée belle de la firme de Mac Farlane, " Image ", comme quoi, il n’y a qu’aux Etats-Unis que les individualités ambitieuses sont récompensées et soutenues. En France, comme de coutume, nous n’eûmes pas la chance d’une version française, et cela fait longtemps que les lecteurs de comics ne jurent plus que par la vo. Il résulta de cette expérience unique l’un des meilleurs opus de la fin des années 90, époque où se voyait enfin poindre une fantasy plus intelligente dans ses modes opératoires et plus directe dans son expression. Dans un milieu où les Mangas ont depuis longtemps dépassé le reste de la bd en violence et en sexualité débridée, ce fut une chose assez surprenante que de voir certaines mauvaises langues répudier cette nouvelle franchise plus adulte comme non conforme à la Fantasy traditionnelle guimauve. Avec le cycle du Death Dealer, nous sommes bien loin des bd tolkiniennes où on voit s’ébattre des gentils elfes blancs ou des méchants elfes noirs dont on nous a sevré durant des années. Nous sommes dans un monde barbare touché par l’entropie, un monde évoquant à la fois l’enfer de Dante que les terres barbares chantées jadis par Howard. Ce personnage, inspiré des mythes de Nemrod et Saint-just, avait su alors nous rafraîchir quelque peu les neurones. Or, voilà qu’il y a peu, la nouvelle s’est répandue qu’un retour du personnage dans une nouvelle série de comics serait imminente. Aux commandes, une toute nouvelle équipe. Le grand Glenn Danzing passe le relais à Joshua Ortega pour le scénario et Nat Jones ainsi que Jay Foto au dessin.
L’enthousiasme et l’imagination folle du premier, alliés à la précision photographique et la beauté statuaire des traits de Jones et Fotos préludent à un nouveau morceau d’anthologie dans l’univers des comics. Logiquement, nous devrions donc retrouver notre bon vieux furieux portant casque à corne à la fin de l’année 2007...