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  Sommaire - Films -  G - L -  Les Voies du destin (The Railway Man)
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"Les Voies du destin (The Railway Man) " de Jonathan Teplitzky

 

Scénaristes : Frank Cottrel Boyce & Andy Paterson, d’après le livre d’Eric Lomax
Avec : Colin Firth, Nicole Kidman, Jeremy Irvine, Stellan Skarsgard, Horoyuki Sanada
Distribué par Metropolitan Filmexport
116 mn - Sortie le 11 Juin 2014 - Note : 7/10

Un titre un peu beaucoup pompeux pour un film plus riche qu’il n’y parait - et l’affiche n’arrange rien. Tiré de l’autobiographie du lieutenant Eric Lomax, « Les voies du destin » relate le retour à la vie civile de ce soldat, fait prisonnier durant la seconde guerre mondiale par les Japonais. Il a été obligé de participer à la construction du célèbre pont sur la rivière Kwaï, subissant brimades et surtout tortures psychologiques diverses et variées. Une fois rentré au pays, avec d’autres anciens survivants, ils se réunissent dans un pub, et tuent le temps. Un jour, Lomax rencontre Patti Wallace, qui deviendra sa femme. C’est elle, témoin des cauchemars post-traumatiques de son époux, qui va le pousser à affronter ses fantômes. Elle va aller à l’encontre du code du silence qui unit ces hommes, et découvrir par le biais de l’un d’eux que le responsable de l’état de stress d’Eric est toujours vivant. Elle décide alors de lui révéler cette découverte, poussant ainsi Eric à repartir là-bas pour trouver vengeance ou repos face à son passé.
Si la première partie du film décrit de manière très sobre la « nouvelle » vie de ces anciens combattants, elle constitue aussi la partie la plus terne. Force est d’avouer que Colin Firth peut parfois s’avérer être un excellent acteur, mais il peut également être terne. Arrive alors la seconde partie, celle qui confronte Eric à son tortionnaire, devenu guide de ces ruines. Si au début la colère gouverne les actions d’Eric, la relation entre les deux hommes va évoluer vers une compréhension mutuelle, vers une honte pour l’un, vers un pardon pour l’autre. Rien de voyeur, aucune gratuité dans les pires moments de la vie passée d’Eric, juste trouver le juste milieu pour retranscrire le traumatisme qu’a vécu cet homme, avant que l’on ne découvre celui de son bourreau, un soldat prisonnier de ses devoirs. Le pardon est-il simple, peut-on oublier le passé, peut-on oublier ce qu’on a fait enduré ?... « Les voies du destin » parvient à trouver l’intelligence adéquate pour traiter d’un tel sujet, et même si on peut difficilement concevoir cette fin, le film possède la force nécessaire pour nous y faire réfléchir, et ce malgré parfois une réalisation qui manque réellement d’intensité dans les moments les plus tendus. Certes pas une grande œuvre sur le sujet, mais en l’état des choses, cela se révèle bien supérieur à ce titre passe-partout définitivement pompeux et qui ne servira pas la carrière du film.

Stéphane THIELLEMENT



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