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Avec Rachelle Lefevre, Stephen Moyer, Luis Guzman, Ed Quinn
Pathé Vidéo
Et encore un inédit à ne surtout pas manquer, tant dans le genre, les bonnes surprises sont de plus en plus rares, au profit d’œuvres soit quelconques, soit simplement à oublier. Bon, soyons honnêtes, dans l’ensemble, sur dix inédits, on a droit minimum à un bon film, voir deux ou trois mais là, le maximum est atteint. Bref, toujours est-il que celui-ci, il a fait le tour de certains festivals (Gerardmer, cette année...), il a eu son petit buzz sur le net, mais qu’il a mis du temps a enfin sortir. Qu’importe, mieux vaut tard que jamais, et on peut nfin découvrir un petit shocker qui sous ses airs de déjà-vu, recèle bien des petites qualités qui en font sa réussite.
Mary, récemment divorcée d’un mari violent, emménage dans un nouvel appartement. Un soir, elle reçoit un coup de fil d’une femme lui demandant de lui passer son amant. Mary explique clairement qu’elle est la nouvelle locataire et qu’elle y vit seule. Le lendemain, la femme rappelle, et peu à peu, devient insistante en même temps qu’elle donne à Mary des éléments troublants qui finissent par convaincre cette dernière que l’appel vient du passé, de quelques vingt ans en arrière. Quand elle en fait part à la femme, cette dernière loin de se détacher de cette étrange relation, va au contraire devenir plus entreprenante et possessive vis-à-vis de Mary. Au point de la menacer, mais en tant qu’enfant car l’inconnue a réussi à trouver qui était Mary et dans quel endroit elle habitait enfant. Le cauchemar ne fait que commencer...
Comme ça, de prime abord, on se remémore un étrange thriller fantastique avec uen communication entre présent et passé, entre un père et son fils, qui cherchent à empêcher un serial-killer de sévir, à savoir « Fréquence interdite » de Gregory Hoblit avec Jim Caviezel et Dennis Quaid. Mais là s’arrête la comparaison. Car dans « The caller », tout est concentré autour de Mary, jeune divorcée qui cherche à oublier un horrible mariage avec un pourri de première qui avait la main, voir le poing, très lourd. En cherchant à se reconstruire, chose déjà en soi très difficile, elle tombe sur une autre psychopathe qui a marqué l’esprit de certains des autres résidents et qui se met en tête de prendre Mary pour confidente, voir comme alliée. Et quand cette dernière cherche à couper sa « relation post-temporelle », l’inconnue découvre le monde Mary enfant, et se met à interférer sur son futur en éliminant certaines choses du présent, ou pire encore, en la martyrisant en sa présence vocale, comme cette incroyable scène ou Mary enfant se voit brulée par de l’huile bouillnat alors que Mary adulte est au bout du fil. Passé et présent peu à peu finissent par se conjuguer, pour se rencontrer dans un final dantesque. Et pour enfoncer le clou, Mary ne sera plus la pauvre victime d’un bourreau, mais bel et bien quelqu’un de complètement changé par cette étrange interférence dans son existence. Baignant dans une étrange ambiance, renforcée par son cadre géographique très hors du temps (à Puerto Rico, on a du mal à croire qu’on est au vingt et unième siècle...), par la voix sépulcrale venue du passé, Matthew Parkhill bâtit son film via crescendo, enfonçant de plus en plus son héroïne qui n’avait pas besoin de ça pour refaire sa vie déjà bien pourrie auparavant, sur le mode du « aller de Charybde en Scylla » avant enfin de lui donner les moyens de faire table rase de tout un pan de sa vie qu’elle aura bien du mal à effacer. Le résultat est surprenant, peut-être pas assez raffiné dans certains moments qui détonnent du coup par arpport au reste du film, mais qui a le mérite d’être captivant, terrifiant et surtout implacable. Le genre de cauchemar dont on ne se réveille jamais, ou alors avec des séquelles. On auarit aimé en savoir plus sur le film, mais comme à son habitude, Pathé Vidéo qui n’est pas en face d’un hit monumental comme « Bienvenue chez les Ch’tis », n’en a que faire, donc on a droit à une simple édition Blu-ray (c’est déjà bien), l’éditeur ayant certainement refusé de payer plus pour les droits des bonus qu’on sait existants quand on va sur les sites étrangers où le film est sorti. En même temps, quand on sort un « Showgirls » certes dans une belle copie mais en 2.0 et sans bonus, hein, faut pas s’étonner du traitement réservé aux inédits et s’estimer heureux d’une édition Blu-ray qui a au moins le mérite de donner un bel écrin à cette excellente petite chose.
Note film : 8/10
Blu-ray : copie excellente, format d’origine 1.85 image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus (vostf) : 0/10 : rien, nada total.
St. THIELLEMENT
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