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  Sommaire - Sciences -  Arthur C. Clarke s’intéresse à la crédibilité astronomique de la saga de John Carter

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Avant Félix Baumgartner

Arthur C. Clarke s’intéresse à la crédibilité astronomique de la saga de John Carter

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Lorsqu’un écrivain de science-fiction nommé Arthur C. Clarke s’intéresse à la crédibilité astronomique de la saga de John Carter.

La conduite de Phobos était très surprenante pour les astronomes de la fin du siècle dernier. Ce fut aussi une source d’inspiration pour des écrivains tels qu’Edgar Rice Burroughs ; qui pourrait oublier la lune intérieure qui passait en trombe au-dessus des anciennes mers de Barsoom en les illuminant au passage ?
Hélas Phobos ne va pas très vite, et il faut l’observer un moment avant de pouvoir seulement constater qu’elle se déplace. Et c’est une piètre source de lumière. Sa taille apparente est bien inférieure à celle de notre Lune et c’est aussi un des corps les plus sombres du système solaire, avec une albédo presque comparable à celle d’un morceau de charbon. Elle peut d’ailleurs être constituée en grande partie de carbone et elle ressemble fort au noyau de la comète de Halley, ainsi que l’ont révélé les sondes spatiales de 1987. Elle ne serait donc pas très utile aux voyageurs pour leur permettre d’apercevoir au coeur des froides nuits martiennes les monstres qui approchent en quête d’une proie.
Cet érudit qu’est Sprague de Camp fit autrefois remarquer un trait singulier de l’écosystème barsoomien : sa faune était constituée en majeure partie de carnivores. Ces pauvres bêtes devaient souffrir de malnutrition.
Des décennies avant que la sonde Viking ne nous offre les premières images rapprochées de Phobos, il était évident qu’un morceau de roche guère plus grand que Manhattan ne pouvait posséder une atmosphère, et encore moins abriter de la vie. Cependant sauf si ma mémoire me trahit, je crois me rappeler que Burroughs a autrefois décrit l’invasion de Mars par des maraudeurs phobiens. L’économie _ pour ne pas parler de l’écosystème _ d’un telle micro-civilisation défie l’imagination. Je crains une fois de plus qu’ERB n’ait pas suffisamment étudié son sujet.
ERB est un écrivain sous-estimé. Avoir créé le personnage le plus célèbre de la fiction occidentale (et peut-être mondiale) n’est pas un mince exploit. Mais ses romans martiens devraient être lus avant l’âge de seize ans : j’espère retourner à Barsoom quand je retomberai en enfance, une échéance qui approche rapidement.

Arthur C. Clarke (1988), post-face de "Base Vénus" tome 3 : Cache-cache (édition J’ai lu, Science-Fiction n°3006)

Damien Dhondt




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