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  Sommaire - DVD -  A - F -  Assassins (Id.) - Edition Blu-ray (France)
" Assassins (Id.) - Edition Blu-ray (France)"
de Richard Donner
 

Avec Sylvester Stallone, Antonio Banderas, Julianne Moore,
Warner Home Vidéo

Parce que Stallone a repris la barre de sa carrière, déjà avec le superbe « Rocky Balboa », suivit par l’excellent « John Rambo » (boucler la boucle ainsi sur un tel personnage, démontrer par l’excès l’horreur de la guerre, ré-humaniser un personnage : n’en déplaise aux grises mines habituelles, ce quatrième volet est le meilleur avec le premier...), avant d’enfoncer le clou en sonnant le retour des ex-stars d’un cinéma d’action aujourd’hui disparu avec son « Expendables » (qui se savoure mieux à chaque nouvelle vision) et en attendant un second opus prévu cette année, ses précédents films retrouvent une petite cure de Jouvence avec le support Blu-ray. Certes, il n’y a que le film, hein, ce ne sont pas non plus des éditions spéciales bardées de suppléments, certes parfois la copie est très moyenne, mais tout en restant dans un strict minimum de bonus, concernant la qualité visuelle et technique, on peut tomber sur une bonne surprise comme c’est le cas avec cet « Assassins ». Qui n’est pas le haut du panier de la carrière de Sly, mais qui à la revoyure, se porte plutôt très bien et n’en constitue pas moins au final un de ses bons films.
Robert Rath (Stallone, sobre, renfermé sur lui-même, très professionnel : il endosse ce rôle sans cabotinage ou excès, déjà un très bon point) est un tueur à gages, un des meilleurs dans sa spécialité. Alors qu’il a décidé de raccrocher, son employeur lui demande un dernier contrat. Rath l’accepte mas se voit doublé par un jeune loup. Signifiant ouvertement sa séparation d’avec son commanditaire, ce dernier parvient à placer pour un très gros cachet l’ultime contrat. Au vu de la somme qui pourrait définitivement le mettre en retraite, Rath accepte. Il lui faut éliminer une hacker surdouée, Elektra. Mais de nouveau, Bain rentre en compétition avec Bain, lequel suite à ses échecs obtient le job définitif pour rester en lice : tuer Elektra et Robert Rath.
La petite histoire de ce film, c’est que le scénario de base écrit par Andy et Larry (devenu Lana, au passage) Wachowski (bon, pour les totalement incultes : « Bound » et la trilogie « Matrix », hé oui, ce sont eux...) était bien plus noir que l’actuel au point que les deux frangins ont souvent pensé à en faire une nouvelle version plus proche de la leur. Dans le cas présent, c’est l’efficace Brian Helgeland qui a repris l’histoire, conservant certains éléments vraiment d’origine (la torture intérieure de Rath, son relationnel avec les autres, son jeu du chat et de la souris avec le novice qui veut prendre sa place) et y rajoutant une love-story finalement pas si inepte que ça, Elektra (Julianne Moore, très bien) étant dans son genre, le pendant féminin de Robert Rath : solitaire, taciturne, ne faisant confiance à personne et ne vivant que pour gagner plus de fric pour s’acheter une vie définitivement meilleure. Alors bien sûr, à sa sortie, au vu de la notoriété des Wachowski, tout le monde tira à vue sur ce thriller jugé sans personnalité par beaucoup, alors qu’il se révèle même en l’état actuel des chose, plus ambitieux que la moyenne, Stallone y est excellent en tueur sur la fin de sa carrière, luttant continuellement avec ses démons intérieurs et une certaine moralité, et connaissant son talent. Face à lui, le point faible du film, un Antonio Banderas qui cabotine à fond, sans se soucier parfois du résultat. Malgré tout, le film a acquis avec le temps une patine pas si désagréable, comme un thriller des seventies à côté duquel on serait passé, même si Richard Donner commençait à décliner sévère, il signe avec « Assassins » son dernier très bon film. Lui aussi avait besoin de raccrocher (quand on voit « Prisonniers du temps », ça se vérifie !), et sans signer un chef-d’œuvre ou une référence du genre, il livre un produit certes parfois poussif, mais qui conserve du matériau d’origine quelques beaux restes comme ceux cités plus haut, le prologue et son final. L’édition Blu-ray par contre surprend par une qualité d’image simplement pointue, raffinée comme cela se vérifie tout au long du film, et quel que soit l’endroit d’action. Qu’on passe d’une ambiance froide et pluvieuse à une moite et torride, le résultat est le même, une qualité visuelle superbe pour ce qui n’est au demeurant qu’un très bon polar de série, et qui à cette nouvelle vision, gagne quelques places au dessus de la moyenne. Comme quoi, quand le doute subsiste, il faut laisser vieillir le produit ; parfois, il ne se passera rien (ça arrive aussi...), parfois, on se surprend à le ré-estimer. Et « Assassins » de figurer en bonne place dans une Bluraythèque section « Stallone ».

Note film : 8/10
Blu-ray : copie excellente, format d’origine 2.40, image 16/9ème - Bonus (vostf) : 1/10 : la bande-annonce.

St. THIELLEMENT



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