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  Sommaire - Films -  G - L -  Happy Feet 2 (Id.)
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"Happy Feet 2 (Id.) " de George Miller

 

Scénaristes : George Miller, Gary Eck, Warren Coleman & Paul Livingston
Avec les voix de : (vo) Elijah Wood, Robin Williams, Brad pitt, Matt Damon, Pink, Hugo Weaving - (vf) Amel Bent, Clovis Cornillac, Anthony Kavannagh
Distribué par Warner Bros. Entertainment France
Sortie le 7 Décembre 2011
Note : 10/10

Il y a cinq ans, George Miller, ce cinéaste australien qui créa « Mad Max », et qui prouva l’étendue d’un talent qui allait bien au-delà de ce que la plupart pensait au travers d’œuvres aussi différentes que « Les sorcières d’Eastwick » et « Lorenzo » (certainement son film le plus méconnu, pourtant le plus fort aussi...), récolta le premier Oscar de sa carrière en réalisant un film d’animation, « Happy Feet », une réussite totale tant graphique que scénaristique, mettant en scène un petit pingouin différent, qui ne savait pas chanter, mais qui savait faire des claquettes, et qui vivait une grande aventure où même les humains intervenaient et découvraient le danger qui menaçait le monde polaire. Intelligent, drôle, émouvant, rythmé comme on en avait rarement vu jusqu’ici, et bénéficiant d’un savoir faire en animation qu’il réussit même à surprendre au-delà de ce qu’on pensait voir, même si Miller l’avait déjà prouvé en partie avec les deux « Babe »... Aujourd’hui, en attendant la reprise de la production du nouveau « Mad Max : road fury » avec Tom Hardy en lieu et place de Mel Gibson (trop vieux, et trop plein d’autres choses...), Miller s’est attaqué à une séquelle parce qu’il avait encore plein de choses à dire et à montrer, et plein de défis à repousser. Il y est arrivé haut la main et « Happy Feet 2 » constitue un must du genre.
Enfant, Mumble le pingouin ne savait ni chanter, ni danser. Son seul talent le mettait à part, mais il finit aussi par en faire sa renommée. Aujourd’hui, Mumble est le papa du jeune Erik. A son tour, il voudrait que son fils suive ses traces, mais rien n’y fait. Et lors d’une tentative malheureuse, Erik tout honteux, s’enfuit avec ses amis. Il rencontre alors un étonnant pingouin qui vole, Sven Puissant, et qui devient son modèle. Mais quand le monde la banquise est menacé par des catastrophes naturelles provoquées par l’homme, c’est Mumble qui va revenir et qui en même temps regagnera l’amour et l’estime de son fils par le courage de ses actes.
Avec « Happy Feet 2 », George Miller reprend une trame liée aux dangers qui menacent la planète, en la conjuguant au relationnel entre un jeune père et son fils. De ces deux simples éléments, il arrive à en tirer un film qui sait toucher les plus jeunes au travers du personnage d’Erik, mais aussi et surtout les adultes. Car on est loin du simple dessin animé avec une intrigue qui tient sur une feuille de carnet, George Miller tenant à tout prix à respecter l’ensemble de ses publics, du plus jeune au plus vieux. Le scénario nous touche à plusieurs niveaux, tant personnels qu’universels, tant au travers des héros principaux, que des autres divers protagonistes, du plus petit au plus fort qui se trouveront à un moment donné côte à côte pour un même combat. Mais tout cela n’aurait pas la force qu’il a sans une animation simplement extraordinaire, magnifique, sublime, servie par une réalisation étourdissante de virtuosité comme peu en donnent au genre (à part Pixar, ou, chez les autres, « Dragons » et très dernièrement, « Rango »). Avec « Happy Feet 2 », George Miller ne signe pas simplement un nouveau grand film, mais également un nouveau très grand dessin animé qui flatte à la fois la vue (il faut le voir) et l’esprit (pour le croire...).

St. THIELLEMENT



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