Ayant pris quelques années pour vivre retiré dans une région reculée d’Asie, Johnny English, le meilleur agent du MI7, en a profité pour perfectionner ses compétences uniques. Lorsque ses supérieurs apprennent que la vie du Premier ministre chinois est menacée, ils décident de le rappeler pour déjouer le complot.

Si le monde a besoin de lui, Johnny English est prêt à reprendre du service... plus déjanté et déchaîné que jamais. À seulement quelques jours de la conférence internationale, English va devoir faire appel aux derniers gadgets hightech et à ses méthodes singulières pour enrayer l’infernale machination impliquant les Russes, la CIA et même le MI7... Enchaînant bourdes et catastrophes, Johnny English va tout tenter et même plus pour sauver le monde...

Avis de Valérie

Le talent de Rowan Atkinson n’est pas toujours mis en valeur, notamment dans des scénarios où le rôle s’efface totalement derrière ses pitreries. Johnny English, premier du nom, présentait enfin un personnage certes lunaire et maladroit, mais ayant une véritable psychologie.
De ce fait, accompagné d’un humour à la fois naïf et anglais, le film avait tout pour séduire grâce à l’allure dégingandé de Rowan Atkinson, ainsi que le charme vénéneux de John Malkovitch interprétant un Français voulant être roi à la place de la reine...
La cohérence du scénario tenait, car Atkinson n’était pas le centre de toutes les attentions mais bien un rouage de la machine emballée. Ce qui n’est pas le cas du second opus.
Le spectateur va rire, certes, mais il manque une ligne narrative plus présente (même si le scénario est présent et construit). Le spectateur peut avoir le sentiment de regarder un tas de gags plutôt qu’un film.
Le side-kick avait une place importante lors du premier film. Il mettait en valeur la maladroitesse de Johnny English, tout en résolvant l’énigme à sa place. Nous étions à deux doigts de nous imaginer avec l’inspecteur Clouseau !
Pegasus (Gillian Anderson), actuel chef du MI7, va également adjoindre à son agent secret une jeune recrue vivant encore chez sa maman et qui passe ses soirées à jouer sur son ordinateur... Moins placide, plus enthousiaste, il amènera quelques fois des solutions, mais aussi son lot de problèmes !
Daniel Kaluuya est un jeune acteur britannique tout à fait convainquant. Il interprète cet agent intelligent mais si jeune et inexpérimenté que du lait sort encore de ses narines ! Une bonne tête, un imaginaire important, il apporte énormément au long métrage, même si son personnage aurait mérité plus de lumière pour rééquilibrer le tempo alourdit par Rowan Atkinson.
Pour son retour au grand écran, on regrettera que Gillian Anderson soit pratiquement invisible que ce soit en temps de présence comme en charisme, au contraire de la blonde Rosamund Pike incarnant joliment le love interest du héros.
Au final, c’est un film possédant un budget conséquent et dont les blagues feront rire le plus grand nombre, mais il rate l’ambition d’être excellent. A voir et à oublier, au contraire du précédent Johnny English !

Fiche Technique

Sortie : 19 octobre 2011
Avec Rowan Atkinson, Gillian Anderson, Dominic West, etc.
Titre original : Johnny English Reborn
Genre : comédie
Durée : 96 minutes
Année de production : 2011
Distributeur : StudioCanal