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  Sommaire - DVD -  S à Z -  Sinking of Japan (La submersion du Japon)
"Sinking of Japan (La submersion du Japon) "
de Shinji Higuchi

 Au cas où votre hypothèse se révèlerait être la bonne ,quand le Japon disparaitrait-il ?
 Environ 338 jours et 13 heures.

Alors qu’au Japon l’activité sismique connait des développements inquiétants un scientifique annonce le prochain engloutissement du pays dans moins d’un an.
Si certains membres du gouvernement sont préoccupés, d’autres accueillent cette prophétie avec scepticisme et même avec des rires.
L’oiseau de mauvais augure n’est pas écouté...les premiers séismes se manifestent.

À l’origine se trouvait le roman de Sakyo Komatsu "La Submersion du Japon" (1), datant de 1973. La même année (2) sortit le film catastrophe du même nom.
Suivant la tradition de l’industrie cinématographique voici le remake dont la réalisation a été confiée à Shinji Higuchi. Son travail sur "Lorelei" a démontré sa maîtrise des effets spéciaux et surtout des images de synthèse.
Sur ce plan le film se révèle être une réussite. Signalons une spectaculaire vue de l’espace qui permet de voir l’archipel japonais qui se fragmente.

La première partie du film nous montre différents protagonistes qui permettent de suivre les différentes phases de la catastrophe.
Yusuke Tadokoro (Etsuki Tokoyawa) le géologue qui n’a pas été écouté poursuit son travail tout en poursuivant une relation ambigüe avec son ex-femme Saori Takamori (Mao Daichi) la ministre de la recherche et des catastrophes naturelles qui essaie de l’aider.
De son côté le pilote de sous-marin Toshio Onodera (Tsuyoshi Kusanagi) développe une histoire d’amour avec Reiko Abe (Kou Shibasaki) une femme-pompier vivant dans l’ombre de son grand-père décédé. On notera que cet aspect sentimental est plus cohérent que celui du roman.
N’oublions pas Misaki Kuraki (Mayoko Fukuda) une petite fille rescapée d’un tremblement de terre qui illustre le sort des réfugiés. Ils reculent sans cesse devant la montée de l’océan, alors que le Japon est ravagé par des séismes, des tsunamis et des éruptions volcaniques.

Puis vient la deuxième partie et alors on réalise que le scénariste ( venu du jeu vidéo) a fait basculer l’histoire tragique dans le film catastrophe made-in hollywood. On ne cherche plus à sauver des vies, mais à stopper la catastrophe. Autrement dit il suffit de retenir les îles japonaises pour qu’elles restent sur place. Bon...comment ? En provoquant des explosions sous-marines. Ah...mais quelle puissance en serait capable ? Comme nous sommes dans la nation qui a connu Hiroshima et Nagasaki il est hors de question de mentionner même le nom de "nucléaire". Aussi on utilise un nouvel explosif le "N2". Autrement dit il est possible de stopper la submersion dans les eaux d’un archipel de 3300 km de long avec un explosif chimique...
Les Japonais ne disposant pas de sous-marins capables d’opérer à si grande profondeur il n’est évidemment pas question de s’en procurer à l’étranger (orgueil national sans doute). La seule solution passe donc par l’esprit de sacrifice des pilotes de sous-marin qui pourront descendre, mais pas remonter. Cela signifie que les lois de la physique ne s’appliqueront qu’une fois que les sous-marins seront au fond de l’océan.

Cette nouvelle version bénéficie d’une nouvelle génération d’effets spéciaux et d’acteurs compétents. Il est dommage que la cohérence scénaristique n’ait pas suivi.

(1) édition Philippe Picquier
(2) soit cinquante ans après le tremblement de terre du Kanto qui causa 4 000 000 morts et 2 millions de sans-abris

Damien Dhondt

Réalisateur : Shinji Higuchi
Scénariste : Masato Kato d’après le roman de Sakyo Komatsu
Sortie : 27 septembre 2011
Durée : 135 minutes
Editeur : DVD Zylo
Prix : 16,99 euros



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