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  Sommaire - Films -  G - L -  Green Lantern (Id.)
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"Green Lantern (Id.) " de Martin Campbell

 

Scénario : Greg Berlanti & Michael Green & Mark Guggenheim et Michael Goldenberg, d’après le comic-book de DC Comics
Avec : Ryan Reynolds, Blake Lively, Peter Sarsgaard, Mark Strong, Tim Robbins, Angela Bassett
Distribué par Warner Bros. Pictures France
113 mn.
Sortie le 10 Août 2011.

Note : 5/10.

Les super-héros ont la côte. Marvel livre un film minimum par an, avec plus (les « Spiderman », les « X-Men », les deux « Hulk », « Iron Man », et leur dernière belle réussite, « Captain America », ce qui leur en fera deux en 2011 avec l’excellent « X-Men le commencement ») ou moins (« Les 4 Fantastiques », « X-Men l’affrontement final ») de bonheur, voire juste bon (« X-Men Wolverine », « Thor »). Et l’autre concurrent, DC Comics, étant bien moins populaire quant à sa galerie de personnages, se contente surtout de « Batman », magnifiquement rebooté par Christopher Nolan (et ceux d’avant ? Alors, un chef-d’œuvre, le « Batman le défi » est un Tim Burton de l’époque où c’était un génie, et les autres sont très, très difficilement regardables aujourd’hui...), a tenté l’expérience « Superman » mais a échoué (« Superman returns » de Bryan Synger...) avant de relancer le projet via Zack Snyder derrière la caméra et Nolan en producteur pour « Man of steel » qui sortira l’an prochain). Et voilà, car la mythologie DC Comics tourne surtout autour de Batman et Superman. Derrière, bien des inconnus pour le grand public, plus proches de Marvel donc que de l’univers DC qui, en plus, va piquer pas mal de ses personnages sur d’autres planètes. Et justement, il y en a un qui se situe juste après les deux stars précitées, à savoir Green Lantern. Pour rentrer de plein pied dans l’autre univers de DC, il est celui qu’il faut choisir. Et c’est aujourd’hui chose faite...
A des millions d’années-lumière de notre planète, le Green Lantern Corps formé de combattants venus de divers mondes, gère la paix. Ils tiennent leur force d’un pouvoir illimité auquel ils sont liés par un anneau qui peut en un instant les transformer en de puissants guerriers ayant le pouvoir de créer toute arme par cette puissance, et de voler jusqu’à d’autres planètes. Leur plus vieil ennemi, Parallax, vient de se libérer. Celui qui l’a emprisonné, Abin Sur, en tentant de le combattre une nouvelle fois, est mortellement touché. Il parvient cependant à guider son vaisseau jusque sur notre planète où il n’a que quelques instants pour transférer son pouvoir à un nouveau Green Lantern. Ce sera Hal Jordan (Ryan Reynolds), pilote d’essai émérite, qui a vu le crash. Abin Sur lui cède l’anneau et lui donne les dernières recommandations pour maîtriser ce pouvoir et sauver ainsi notre monde et d’autres galaxies. Pour Jordan, une vie nouvelle va commencer, une vie qui va aussi lui demander de prendre conscience de ses responsabilités et de modifier le simple humain qu’il n’est plus.
Devenir du jour au lendemain un super-héros, on commence à connaître. L’intérêt de « Green Lantern », c’est de faire découvrir d’autres univers dans lequel la Terre n’est qu’un caillou de plus. Et, effectivement, ce sont ces séquences qui sont les plus réussies du film. Et elles auraient pu être encore meilleures. Car pour ce genre de film, il serait plus logique de prendre un cinéaste rompu à certaines nouvelles technologies. Si Martin Campbell a montré d’excellentes qualités avec « Le masque de Zorro », « Casino royale », « Vertical limit » (si, si, c’est très bien !) et le méconnu « Sans frontière » avec Angelina Jolie et Clive Owen, il est un cinéaste d’un certain cinéma qui commence aussi à montrer ses limites comme avec le pas mal « Edge of darkness ». Mais il n’est certainement pas celui qu’il fallait pour plonger dans l’univers de « Green Lantern », comme en témoignent toutes les séquences se déroulant en ces mondes galactiques inconnus qui manquent singulièrement de force et de passion pour procurer autre chose qu’un simple plaisir de découvrir l’inconnu. Quant à ce qui se passe sur Terre, on retombe de nouveau dans un schéma type du genre, à savoir le quidam qui devient surpuissant et qui ne peut s’empêcher de jouer au grand gamin. Un rôle dans lequel excelle Ryan Reynolds, acteur qui peut être bon quand il reste à « dimension humaine » comme dans « Amityville », voire excellent comme dans l’intense « Buried ». Ici, il cabotine plus souvent qu’il ne le devrait, pas vraiment aidé il est vrai par un casting peu convaincant : Tim Robbins en industriel impitoyable (on y croit, ce n’est pas Jeff Bridges dans « Iron Man » !), le falot Peter Sarsgaard reste égal à lui-même (lui, il est à l’aise avec des personnages du quotidien, comme dans « Une éducation ») et quant à Blake Lively, si inoubliable dans « The town » (l’ex de Ben Affleck), elle n’est simplement pas à l’aise dans ce rôle de femme de tête. Reste alors des effets spéciaux parfois simplement magnifiques, mais parfois aussi grotesques (Parallax...), qui compensent aussi avec les qualités et les faiblesses d’un film qu’on sent très onéreux mais qui semble marcher au ralenti. Le projet était ambitieux, mais il est évident que certains choix n’étaient pas les meilleurs pour faire de ce « Green Lantern » le film de super-héros qui aurait pu renouveler quelque part un genre pourtant jeune, mais qui peut vite s’essouffler si l’inspiration et les bonnes décisions ne sont pas de mise.

St. THIELLEMENT



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