Eh bien,... Si un devin atlante m’avait prédit que Robin des bois allait reprendre Paris aussi vite, je ne l’aurais jamais cru !
Attaque aérienne ! C’est en cette fin de XII° siècle uchronique que les Atlantes attaquent du ciel la capitale du royaume de France. Venus d’au-delà de l’océan les Incas ont envahi l’Europe. Retranché dans Paris Robin des bois consomme de plus en plus de peyolt capable de détecter les mages. Ceux-ci possèdent en effet des pouvoirs similaires aux sorciers atlantes.
La situation désespérée du premier tome a évolué vers un équilibre précaire. Les armées médiévales s’opposent aux vaisseaux volants précolombiens.
Au danger physique s’en ajoute un autre. La psyché des héros est malmenée. Le premier tome avait mis en évidence pour Robin son destin funeste prédit par les devins Incas. Dans le 2° tome avait vu l’apparition de l’Inquisition. L’autorité morale ( et policière) de la religion s’opposait alors aux combattants chrétiens. Ici le héros sur qui repose tout le destin de l’Europe voit sa raison vasciller sous l’effet de la drogue. Mais y renoncer signifierait perdre le seul avantage capable de contrer les sorciers atlantes.
Mais peut-on s’opposer efficacement à l’invasion dont la victoire a été prédite ? Cette guerre a été déclenchée pour éviter trois siècles plus tard l’invasion de l’Amérique par les Européens. Cette conquête ayant été prédite par les devins et l’attaque préventive a assuré l’élimination de cet avenir néfaste aux Incas. Le paradoxe de l’immuabilité du destin s’impose.
Damien Dhondt
Scénario : Valérie Mangin, Dessin : Ruizgé, Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud _ Luxley, tome 3 : Le Sang de Paris _ Edition Soleil ( janvier 2008) _ Inédit, grand format, 46 pages couleurs _ 12,90 euros