On lui fit signe de se diriger vers le monstre qui grondait et fumait, mais Sadon secoua la tête. Il n’avait pas prévu cette épreuve.
– C’est une locomotive. Une machine à vapeur. Une relique qui servait de pièce d’exposition dans un ancien tunnel du chemin de fer transformé en musée.

Pour ceux qui ont loupé le train de la série "La Compagnie des glaces", rappelons qu’une société ferroviaire oppressante s’est développée sur le monde glaciaire d’une Terre post-nucléaire.
Comme le précise G.J. Arnaud dans sa préface "dans les soixante-deux volumes de la Compagnie des glaces bien des faits, bien des périodes historiques ne furent pas exposés au grand jour" (non, sans blague !). Ce tome est donc le premier d’une nouvelle série parallèle à la précédente et dont le but est d’éclaircir bien des mystères. Le schéma est le même : des héros poussés en avant par une force mystérieuse ou leur ego vont de découverte en découverte en se frayant un chemin au milieu des éléments, des passions charnelles ou religieuses et des intérêts politiques et économiques. En avant ! "L’immobilisme c’est la mort, le mouvement c’est la vie !"
Chasseur de rennes Sadon parcourt les glaces avec sa tribu. Il est le seul parmi les siens à savoir parler et lire. Mais rien n’aurait pu le préparer à la rencontre avec cette étrange communauté vivant autour d’un monstre de métal qu’ils utilisent pour se procurer de la chaleur et se déplacer. La rencontre de ce barbare avec cette communauté "civilisée" aura de lourdes conséquences pour l’avenir de La Compagnie des glaces.
Les nombreuses aspects de cette histoire renvoient à différentes facettes de l’univers, y compris le principal héros. Les experts auront fait le lien avec une personne d’une époque postérieure et portant le même nom de famille.

Damien Dhondt

G. L. Arnaud _ Chroniques glaciaires, tome 1 : Les Rails d’incertitude _ Edition Fleuve Noir n°1995, collection Metal _ 1999 _ Réédition, poche, 255 pages