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  Sommaire - Films -  G - L -  Harry Potter et les Reliques de la Mort - 1ère partie (Harry Potter and The Deathly Hallows - Part 1)
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"Harry Potter et les Reliques de la Mort - 1ère partie (Harry Potter and The Deathly Hallows - Part 1)" de David Yates

 

Scénario : Steve Kloves, d’après le roman de J. K. Rowling
Avec : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Ralph Fiennes, Alan Rickman, Jason Isaacs, Peter Mullan, Helena Bonham Carter, Robbie Coltrane, Timothy Spall
Distribué par Warner Bros. Pictures France
145 mn
Sortie le 24 Novembre 2010.
Note : 7/10.

La moitié de la fin, telle est cette première partie du septième et ultime chapitre du destin du plus célèbre sorcier au monde, Harry Potter, né sous la plume d’une auteur britannique dont la fortune est aujourd’hui colossale, et qui constitue aussi un des revenus commerciaux cinématographiques parmi les plus lucratifs qui soit à la grande joie de la Warner Bros. qui décrocha le contrat il y de cela maintenant une bonne décennie. Pour cet ultime chapitre, celui qui clôt l’épopée de l’école des sorciers de Poudlard, d’Harry Potter et ses deux amis Hermione et Ron, de leur combat contre les forces du Mal en la personne du sinistre Voldemort, le studio a donc coupé le film en deux. L’ultime épisode (qui sortira en Juillet 2011) verra-t-il une fin plus travaillée que celle du roman, qui en a laissé plus d’un sur sa faim, c’est là une des grandes questions du moment. Toujours est-il que pour l’instant, on replonge dans un univers ténébreux et dangereux, mystérieux et obscur, livré aux pouvoirs des sorciers maléfiques menés par leur seigneur Voldemort, avec cette première moitié, qui reprend quasiment les mêmes que depuis l’épisode « HP et l’ordre du Phoenix » puisqu’on retrouve de nouveau David Yates aux commandes, seul « élément » qui jusqu’ici changeait à chaque épisode. Rappelons que pour les fans purs et durs, tous les Harry Potter sont d’excellents films sauf le troisième, « Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban », lequel constitue pour les autres, le meilleur film de la saga, celui vraiment empreint d’une identité propre et vraiment adapté au lieu de simplement mettre en images le livre à la virgule près. David Yates a donc déjà montré ses qualités et ses défauts avec deux films précédents certes meilleurs que d’autres mais aussi décevants sur certains points (lesquels dans le sixième opus se traduisent par un scénario qui taillait largement dans toute la période flash-back de l’enfance d’Harry Potter...), et ce n’est pas avec cette première partie du chapitre final que cela va radicalement changer...
Après la mort du professeur Dumbledore, Voldmemort a reconquis une partie de ses forces : ses partisans sont plus forts, les postes-clefs du ministère de la Magie sont entre leurs mains, et Voldemort peut enfin se consacrer à son ultime victoire : gagner son combat contre Harry Potter et l’empêcher de trouver les Horcruxes, sortes d’amulettes renfermant les pouvoirs ultimes. C’est justement aussi ce qu’Harry tente de récupérer en compagnie d’Hermione et Ron, dans une quête qui les font s’éloigner de leurs proches et en même temps s’approcher d’une vérité encore plus dangereuse, à savoir que le destin d’Harry Potter depuis toujours semble être un ultime combat contre Voldemort, un combat ancestral, celui des forces du Bien contre les Forces du Mal.
Dans la saga littéraire, on s’attendait à un ultime chapitre quasi apocalyptique. Et au final, ça l’est sans l’être. Tout comme le film, qui donc continue d’appliquer la recette de l’adaptation la plus fidèle et proche possible du roman. Donc, on ressent bien l’évolution des personnages, plus mûrs et adolescents proches de l’âge adulte que les enfants qu’on rencontra il y a quelques années, et logiquement, l’ambiance se fait bien plus noire voir limite terrifiante comme la scène d’ouverture, ou la manière dont sont traités les « Moldus » par les sorciers de l’ombre. On est donc en territoire connu, et on n’a plus qu’à se laisser porter pendant ces deux heures trente de quête en compagnie des trois héros qui, âge oblige, sont livrés à des conflits internes privés (dus aux Horcruxes mais bon, sans être sorcier, on est tous passés par là...), retrouvent d’anciennes connaissances, perdent des amis et partisans, doutent de leur mission, et craignent pour leur vie. Tout cela sous l’œil certes professionnel d’un David Yates mais sans une once de touche personnelle, qui applique la même recette que les deux précédentes fois, nous faisant voyager dans les landes britanniques, émaillant son récit de quelques scènes d’action relativement importantes mais qui ne sont rien par rapport à l’affrontement final. Tout cela se révèle donc sans surprises, tout en étant soigné, et relativement prenant, ce que demandent les fans. Donc au point où on en est, le cahier des charges est rempli, il ne reste plus qu’à attendre l’ultime dernière partie qui elle, donnera enfin à cet « Harry Potter et les Reliques de la Mort » le souffle qui lui manque ici pour en faire plus qu’une simple adaptation bien respectueuse de son matériau de base.

St. THIELLEMENT



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