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  Sommaire - DVD -  G - L -  Infestation (Id.) - Edition Blu-ray (France) - Inédit
"Infestation (Id.) - Edition Blu-ray (France) - Inédit "
de Kyle Rankin
 

Un titre banal, un visuel qui rappelle ces séries B des années 50, personne de connu excepté Ray Wise, bref de prime abord et en connaissance de ces séries Z inédites qui pullulent en « direct-to-video », « Infestation » ne part pas sous les meilleurs auspices. Pourtant, dans son genre (inédit vidéo + grosses bêbêtes + que des inconnus), il se situe en haut du panier. Et c’est d’autant plus dommage qu’il soit raté sur un tout autre plan car autrement, il aurait pu être à ranger aux côtés de sympathiques séries B telles que « Arrack attack » par exemple. Non, pas plus haut (là où on trouve un « Tremors », par exemple), faut pas non plus exagérer...
Cooper vient à peine de débuter un emploi qu’il plonge en plein cauchemar. Pour une raison inexpliquée, il s’est évanoui à son bureau. Quand il se réveille, il est comme enfermé dans un cocon, des cafards géants courent dans les pièces, certaines personnes sont ficelées dans ce qui ressemble à de la toile d’araignée. Dehors, c’est pire : des guêpes monstrueuses attaquent et enlèvent les passants inattentifs qui cherchent à se cacher de ce monde d’horreur. Ayant réussi à former un petit groupe de survivants incluant son père, Cooper va découvrir qu’une invasion d’immondes créatures s’est abattue sur sa ville, suite à la chute d’une étrange météorite en dehors de la ville. Il ne lui reste plus qu’à détruire le nid pour espérer retrouver son monde d’antan si normal...
Ce qui surprend le plus dans « Infestation », c’est la qualité des effets spéciaux. Les bestioles monstrueuses, rampantes ou volantes, sont véritablement parfaites, et leur intégration dans les scènes d’action sont du même acabit. Donc, dès leur arrivée qui se situe quelques minutes après une mise en place plutôt humoristique où on fait connaissance avec le loser de service, on se repositionne pour bien apprécier ce qu’on pense être un inédit qui restera dans les annales. Que nenni, car si les insectes géants sont bel et bien au rendez-vous tout au long du film, avec des séquences réellement surprenantes et réussies (pour n’en citer que quelques unes : une femme enlevée par une guêpe, les cafards géants, les mutations des humains et des animaux « normaux »), si l’humour fait parfois mouche, « Infestation » manque d’une réelle ligne de conduite : tour à tour drôle, puis sérieux, le ton oscille entre deux et constitue une gêne pour s’impliquer à fond dans ce spectacle au demeurant sympathique et surtout très soigné. De même, les personnages n’arrivent jamais à susciter une quelconque attirance. Et au final, on se rend compte que s’il n’y avait pas ces effets spéciaux d’un excellent niveau, « Infestation » ne présenterait guère d’intérêt, tout simplement tant une telle dichotomie entre les composantes majeures du film (écriture & F/X) annihile complètement l’attrait que devait logiquement susciter un tel produit. L’édition Blu-ray a le mérite de présenter une belle copie du film sans pour autant égaler ce qui se fait de mieux sur le support. Certes détaillées, les images manquent parfois cruellement de contrastes rendant les couleurs un peu ternes. Question bonus, on a droit à une sorte de making-of qui s’avère être quelques images du tournage qui là-encore constitue une autre surprise : on se croyait au cœur des USA, tout cela a été tourné en Europe de l’Est, où a été recréé une ville américaine typique ! La révélation vaut son pesant de cacahuètes. On y voit aussi le réalisateur tout fier de montrer qu’il supervise de là-bas des effets spéciaux concoctés en Asie ! Bon, tout cela constitue donc en plus le meilleur du film, ce qui n’enlève en rien ses défauts qui font de « Infestation » une série B qui est plus tirée vers le bas que vers le haut.

Note film : 4/10
Blu-ray : copie bonne, format d’origine 1.85, image 16/9ème - Bonus : 6/10 : making-of ; bande-annonce.
St. THIELLEMENT



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