– Par l’ankou ! Entier, le Triskell nous donnera dix fois plus de pouvoir à toutes que si chacune conserve sa parcelle. C’est pourtant simple !

Les orphelins ont recueilli une jeune femme aux oreilles pointues juste avant qu’elle ne décède en vomissant du sang bleu. La dénommée Aveline a juste le temps de remettre à Gwennaëlle l’aînée des enfants un mystérieux objet avant que son corps ne se métamorphose en une poussière argentée.
Dans le monde des fées Maenne et Ahès les deux Morganes ont compris que leur soeur Aveline était trépassée. Leur principale préoccupation consiste à récupérer sa Clé des Vents afin de réunir le pouvoir des trois (1) _ Mer, Vent, Terre _ en une seule entité : le Triskell, ce qui permettra de mêler les deux mondes.
Sur la terre de Bretagne Gwennaëlle vient d’être vendue avec d’autres enfants comme main-d’oeuvre à un couple de paysans les Kernardier (2), lorsqu’une Morganne machiavélique s’en prend à elle. Pour récupérer la partie manquante du Triskell elle lui incruste au fer rouge la marque de l’entre-monde et enlève son petit frère Yannick.
C’est pour Gwennaëlle le début d’un périple où elle va subi de multiples épreuves, l’une d’entre elle consistant à flatter un dragon.
Mettant l’accent sur la cruauté des êtres féeriques comme sur celle des humains ce récit fantastique décrit l’intrusion des légendes celtiques dans notre monde.
Paradoxalement la crédibilité de l’intrigue repose sur les comportements des humains et des fées des plus réalistes.

(1) désolé, je n’ai pas pu y résister
(2) toute ressemblance de ces misérables exploiteurs avec les Thénardier, personnages d’un certain Victor Hugo est évidemment purement fortuite

Damien Dhondt

Scénario : Audrey Alwett, Dessin : Rémi Torregrossa, Couleurs : Virginie Blancher _ Triskell, tome 1 : La Marque de l’Entre-Monde _ Edition : Soleil _ mars 2010 _ Inédit, grand format, 48 pages couleurs _ 12,90 euros