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  Sommaire - Films -  S - Z -  Shrek 4
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"Shrek 4" de Mike Mitchel

Scénario : John Klausner, Darren Lemkel, Tim Sullivan
Acteurs doublage : Alain Chabat, Med Hondo, Barbara Tissier, Boris Rehlinger, Pascal Legitimus
Distribué par Paramount Pictures France
Durée : 1H33
Sortie le 30 juin 2010 Note : 8/10

En délivrant de sa tour la princesse Fiona, Shrek a anéanti les espoirs de Tracassin de s’emparer du royaume de "Fort Fort Lointain".
Le nain maléfique, accompagné de son horrible oie Fifi, n’a pas dit son dernier mot !
Un an après la naissance de ces triplés, Shrek jette un regard de plus en plus nostalgique sur sa vie avant de devenir l’époux et le père de famille responsable que l’on connaît !
Même l’amitié qui lie le géant vert à l’Ane et au Chat Potté commence à peser.
Les visites impromptues de ces derniers étant cause de remue-ménage dans sa chaumière au fond des marais qui commence à nécessiter de plus en plus d’entretien.
Impossible de prendre un bain de boue tranquille sans avoir à intervenir pour déboucher les toilettes ou voir surgir un car de touristes et son guide aux commentaires railleurs !
Une ultime bévue des trois petits cochons, un coup de langue mal placé de l’Ane, sabote l’anniversaire de Farkle, Fergus et Félicia et Shrek en vient à exploser !
La fête prend fin abruptement et l’ancien hors la loi, parti ruminer, tombe sur Tracassin qui le fait boire et lui propose un contrat magique censé le faire redevenir un "vrai"ogre durant vingt quatre heures !
Shrek 4 se révèle un film majeur de la série, et c’est avec un réel plaisir que l’on découvre cette nouvelle histoire, librement inspirée de l’œuvre de William Steig.
Mike Mitchell met en scène une délicieuse uchronie où sont repris les personnages principaux des autres volets, débarrassés de l’influence de leur rencontre avec notre sympathique ogre !
Que serait devenu Fiona si le baiser de Shrek ne l’avait pas définitivement transformée en ogresse ? La première rencontre entre la Dragonne et l’Ane aurait-elle également débouchée sur un coup de foudre dans cet univers parallèle ?
John Klausner (la récente comédie Crazy night), Darren Lemkel et Tim Sullivan (venu de la télévision (Urgences)) répondent à ces questions et imaginent bien d’autres situations drôles ou attendrissantes.
Le résultat s’il n’arrive pas comme on s’y attend à la hauteur du film original ayant initié la licence, ne l’enfonce pas d’avantage.
Les maîtres d’œuvre ont fait preuve d’ingéniosité, en introduisant par exemple des personnages liés à l’imaginaire qui n’avaient pas été exploité dans les précédents volets (le jouer de flûte de Hamelin assure quelques chorégraphie tout simplement hilarantes ! Les escadrons de sorcières font leur petit effet) et sans abuser de come-back intempestifs (L’ensemble de la distribution est reprise dans le générique final).
On ne s’ennuie pas une seconde à suivre cette course à la montre dont dépend le sort de Shrek !
L’adaptation des dialogues, signée Alain Chabat, fait toujours mouche !
De même la bande son de Harry Gregson-Williams (Prince of Persia) et les morceaux de Lionel Ritchie, Weezer et autres sont assurément entraînants.
Seul bémol, la 3D !
On pouvait s’attendre à mieux de la réalisation de scènes animées et rocambolesques : le cadrage parfois trop serré nuit aux effets recherchés.
Pour le reste ce film d’animations se révèle techniquement et visuellement de très bonne facture, démontrant que, malgré le succès assuré de cet ultime épisode (Dreamworks se défend d’en produire une autre séquelle dans le futur !), ambition et professionnalisme sont au rendez-vous.
Enfants et adultes trouveront leur compte en suivant les mésaventures du Chat Potté qui devient surtout empoté, en entendant l’Ane chanter à tue tête en menant sa carriole, ou bien à l’évocation des questions métaphysiques soulevées par le drame banal et quotidien que traverse le couple Fiona/Shrek.
Ne boudez pas le plaisir de vous organiser une séance ciné en famille !

Ludovic Grignion



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