Je n’avais pas souhaité la fin des abeilles, elle est arrivée et avec elle la fin du monde.

Autrefois dévasté par un tsunami le village Applecross a été reconstruit.
Lawrence vit à l’écart de la communauté en compagnie de son puma apprivoisé et surtout de ses livres. Ceci lui vaut l’ostracisme des habitants du village qui vivant sous la férule de révérend ont rejeté les livres qui contiennent la mauvaise pensée.
Seule la jeune Keira est venue lui rendre visite sous le prétexte d’apprendre à lire. En réalité après sa fuite il a découvert la substitution de la carte qui relatait son périple d’autrefois d’Edimbourg à Londres. Tout y était indiqué : zones contaminées, secteurs dangereux, passages vitaux.
Mais si elle permet de progresser dans cette Grande-Bretagne de 2067 où le climat s’est déréglé et où est réapparu l’obscurantisme religieux, elle n’avertit pas de la présence des mutants. Ils ont conservé l’apparence d’enfants car leur vieillissement s’est ralenti. Porteurs de virus, de maladies génériques et de malformations, ils pratiquent la violence et le cannibalisme.
De plus les énigmatiques "Winch" porteurs d’un armement sophistiqué et venus du continent en hélicoptère poursuivent leur propres buts.
Ignorant la réalité des dangers qui l’attendent à l’extérieur la jeune Keira s’est lancée dans l’aventure.
Le dessin à la fois réaliste et sophistiqué de Stalner nous décrit un monde où la végétation a pris possession des villes et où les éoliennes constituent la plus grande technologie.
Parallèlement le scénario nous révèle progressivement le passé de Lawrence et ainsi le contexte post-apocalyptique..
L’isolement insulaire de la Grande-Bretagne contribue à la crédibilité du propos où le lecteur comme les protagonistes découvrent peu à peu la réalité de leur univers.

Damien Dhondt

Scénario & Dessin : Eric Stalner, Couleurs : Bruno Pradelle & Rémy Langlois _ La Zone tome1 : Sentinelles _ Edition : Glénat, collection : Caractère _ mai 2010 _ Inédit, grand format, 56 pages couleurs _ 13 euros