– La danse de Kali met le monde en péril !

Mikki s’interroge sur ce qui ne peut être que des hallucinations. Des personnes ne peuvent quitter un tableau pour l’agresser. Elle-même ne peut pénétrer dans une toile. N’est-ce pas ?
Ses parents l’incitent à reprendre son traitement. Mais Ed le chien qui parle a jeté tous ses cachets de psychotrope dans l’évier.
La narration est ambiguë. La possibilité du fantastique alterne avec celle de la folie, sans oublier une séquence onirique dans le monde d’Alice au pays des Merveilles avec une prestation remarquée d’un bouledogue en guise de Lapin Blanc.
Le choix du futur proche s’explique dans ce tome car le cataclysme qui a frappé la planète trouve son explication, alors qu’un autre menace.
Le dessin et le scénario jouent sur les paradoxes. Le décor futuriste nous montre un train surélevé passant au-dessus de maisons fissurées ou effondrées, ceci afin de mener à un bidonville dans les Landes françaises peuplé de réfugiés indiens.
Les explications fournies éclairent en partie la situation bien que certains aspects restent dans l’ombre.
Ceci illustre parfaitement l’atmosphère que les auteurs ont procuré à cette BD : l’incertitude.

Damien Dhondt

Scénario : Serge Meirinho, Dessin : Anton, Couleurs : Elise & Anton _ Miki tome 2 : Doggy Bag _ Glénat, collection Grafica (janvier 2010) _ Inédit, grand format, 48 pages couleurs _ 13 euros