SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...
  Sommaire - Jeux de Rôle et Jeux Vidéo -  Final Fantasy XIII

"Final Fantasy XIII" de Square Enix


support X-Box 360 et PS3
70 euros en moyenne
sortie le 9 mars 2010

Le tant attendu treizième opus de la saga Final Fantasy enfin disponible en Europe. Cela faisait un peu plus de deux mois que je regardais en boucle les vidéos que nos confrères asiatiques avaient publiées, et je me rongeais les ongles d’impatience. Et enfin, je l’ai entre les mains, bien que ma X-Box l’a bien vite avalé !

Et me voilà scotchée sur mon canapé dès la première note de musique, comme il se doit composée en intégralité par Nobuo Uematsu, qui avait déjà composé les musiques des jeux antérieurs. Une musique, qui, comme il se doit, se révélera splendide, à la fois novatrice et conservatrice dans les thèmes auxquels nous ont habitués les précédents : musique de fin de bataille, des chocobos...
Mais je n’ai pas le temps de trop m’appesantir sur la musique : déjà la cinématique de présentation commence et là, j’ai droit à un FF dans toute sa splendeur ! Je craignais un peu de jouer sur X-Box, car j’avais entendu des échos de gens très déçus en rapport avec les graphismes sur cette console. Mais pas de soucis, c’est tout simplement SU-BLI-ME !

Ah ? C’est fini. Il va falloir passer aux choses sérieuses : jouer !
Je m’y attendais mais je suis quand même un peu surprise. A la différence de tous les FF depuis le VII, l’univers de celui-ci est très futuriste, beaucoup plus axé science-fiction que fantasy. On croise dès le départ des droïdes et en avançant on verra que les magasins sont virtuels : vous devez aller à une borne qui fait aussi office de point de sauvegarde. Ces points de sauvegarde seront très fréquents, et le jeu nous propose aussi régulièrement de sauvegarder après une bataille importante ou un boss. Ça change vraiment pour le coup, nous qui étions si souvent en train de paniquer pour trouver où sauvegarder dans les anciens opus. Sauf que là, c’est limite trop, il y a vraiment des fois où c’est tout à fait inutile. Premier petit défaut évident (encore que mieux vaut trop de points de sauvegarde que pas assez ).

Je continue un peu et après mes premières batailles, je peux vous parler du système de combat et du game play.
Le système de combat est assez complexe, et au milieu du disque 2, je serai encore en train de découvrir des choses. Mais je vous laisserai découvrir les détails, et je vais résumer.
Tout d’abord, vous ne contrôlez qu’un seul personnage : le leader. Votre leader meurt, vous perdez. Ce qui fait que le rythme de jeu est intensif et que vous n’avez pas le droit à l’erreur : vous ne pourrez changer de leader en cours de bataille qu’à partir du milieu du CD 2 (environ 20 heures de jeu). Ce leader définit quelle stratégie utiliser pour vaincre l’adversaire. Vous avez le choix entre plusieurs stratégies et allez en découvrir tout au long du jeu. Par exemple, vous aurez la stratégie « Solidarité » qui va pousser vos personnages à se soutenir : ils vont se lancer principalement des sorts de soins et de protection. Vous pourrez soit utiliser une stratégie déjà programmée soit en définir une par vous-même. Mis à part ce dernier détail, c’est un peu le système des jobs de FFX-2. Et le fait que les personnages se gèrent seuls rappelle le système de gambit du 12. Par contre très gros avantage : les personnages sont très intelligents ! Pour illustrer cela, j’ai du battre un boss contre lequel je ne savais pas trop quoi choisir comme type d’attaque. J’ai donc laissé faire mes héros histoire de voir venir et là, agréable surprise : ils ont tenté divers types de magie et se sont aperçus que la foudre lui redonnait de la vie et qu’il était sensible à l’eau. Ils n’ont donc plus qu’utilisé des sorts d’eau. Génial ! On notera à ce propos que les points de magie ont disparu. Un peu dommage. J’aime bien à avoir à gérer du mana.

Les armes des personnages sont superbes. Très variées et originales. Vous ne pourrez pas les changer au cour du jeu, uniquement les améliorer. Et le système d’amélioration est peu hasardeux. Avant d’associer un objet à une arme, vous ne savez pas quel sera le bénéfice. La solution complète est nécessaire pour connaître les meilleures combinaisons.

La plupart des ennemis sont difficiles à battre, en tout cas, pas aussi évidents que les petites bêtes habituelles. D’où l’avantage de regagner toute sa vie à la fin d’un combat.
Pour battre les adversaires plus facilement, vous devez les mettre en état de choc : celui-ci est symbolisé par une barre qui se remplit au plus vous leurs faites des attaques auxquelles ils sont sensibles. Une fois en état de choc, les ennemis n’attaquent presque plus et vous leur faites beaucoup plus mal. Une technique à retenir pour battre les boss. Ceci dit, il est très difficile pour la plupart des boss de les mettre en état de choc.
Ceci dit, j’ai eu droit à ma part de « Game over », ce qui m’a permis de découvrir deux choses : quand vous perdez, vous recommencez juste là où vous en étiez (à moins d’éteindre la console sans sauvegarder évidemment !) et au plus vous perdez au plus l’adversaire sera facile à battre (exception faite des boss et des adversaires importants, comme les Eidolons)
Parlons de ces Eidolons ! Ce sont vos invocations. On va retrouver les classiques bien sûr (Shiva, Ifrit...) et dire bonjour à quelques nouveaux. Ces Eidolons ont eux aussi un look très futuriste, très inspiré des Transphormers. Shiva se transforme en moto, Odin en cheval mécanique. Tout à fait dans le style général du jeu. Chaque Eidolon a sa propre cinématique d’invocation, comme il se doit.
Les Eidolons sont toutefois très difficiles à obtenir. Leur première attaque est Glas et comme vous pensez bien, ils ont toujours l’initiative. Ce qui signifie que vous avez un temps très court pour les battre. Première difficulté. Seconde difficulté : il ne suffit pas de les battre au sens propre du terme. Vous devez les impressionner. Et bien sûr chacun d’entre eux est impressionné par un genre d’attaque différent. Ainsi, vous devez enchainer les combos pour qu’Odin daigne s’intégrer au groupe. Et une fois qu’on a trouvé ce qu’il veut, ce n’est pas tout de le faire. L’Eidolon frappe fort et vous tue très vite !
Bien sûr chaque bataille gagnée vous rapporte des points de compétence. Vous utiliserez ceux-ci sur un cristarium, qui vous offrira magie + 2, HP + 400, force +3... C’est très ressemblant au sphérier de FFX. Ce cristarium est tout a fait adapté au style futuriste général du jeu.
Les batailles gagnées vous rapportent également de l’argent, des gils bien sûr. Pour la première fois dans un FF, l’argent est vraiment difficile à gagner. Et les articles dans les boutiques vraiment chers. Heureusement, on trouve beaucoup de coffres qui suffisent à) nos besoins.

J’avais dit que je parlerai du game-play. Très gros inconvénient : l’effet couloir. Jusqu’à la fin du CD 2, vous ne pouvez que suivre le chemin. Cela donne un effet couloir un peu lassant. D’autant plus que le groupe de départ se sépare au bout de deux heures de jeu, et qu’il leur faudra quinze heures pour se retrouver. Vous allez donc explorer la carte avec trois groupes différents, sans possibilité de changer ni de groupe, ni de personnage à l’intérieur de chaque groupe. Parfois, un peu de changement serait bienvenu.
La boussole pour sa part ne change pas : les monstres apparaissent sur celle-ci et vous pouvez vous précipitez sur eux ou les éviter quand c’est possible.

Bon après tout ça, peut-être serait-il bienvenu de parler un peu de l’histoire, de l’intrigue en elle-même ?
Et bien, vous allez en apprendre tout au long du jeu ! Surprises garanties !
Au début, le scénario paraît très complexe, limite fouilli. Chaque personnage a sa propre histoire et cette historie n’est pas de second plan ! Elle prendra à un moment du jeu toute son importance. Du coup, le joueur est assailli de détails, de vocabulaire particulier lié à l’univers du jeu, et on ne sait pas toujours bien à quoi font référence les personnages.
Pour résumer, vous êtes dans un univers ou deux mondes s’affrontent : Pulse et Cocoon. Une majorité du groupe de héros vient de Cocoon. Ces deux mondes sont soumis à ce qu’ils perçoivent comme une menace : les Fal’Cie, des entités supérieures qui choisissent des êtres humains et leur impriment leur marque. Les élus doivent accomplir une tâche, souvent assez obscure à découvrir. S’ils réussissent, ils sont transformés en cristal, ce qui leur permet d’accéder à l’immortalité. S’ils échouent, ils sont transformés en monstres.
C’est un résumé très court, mais en révéler plus serait du spoiler !

La gameuse que je suis a particulièrement apprécié l’agressivité, pour ne pas dire le barbarisme des filles du jeu. Elles ont enfin perdu leur naïveté, sont passées du statut de moine à celui de guerrière sans peur et sans reproche, qui n’hésitent pas à utiliser leur poings et leurs pieds contre les hommes, y compris contre ceux de leur groupe.
Sinon, on notera aussi que les héros ne sont pas des collégiens, mais recoupent plusieurs tranches d’âge différentes : il y a bien sûr les plus jeunes, des adolescents, mais aussi des plus agés, en âge de se marier et surtout, grosses différence, un père de famille d’une quarantaine d’années.

Pur finir, je dirais que malgré toutes les critiques négatives que j’ai pu lire et entendre, FFXIII reste un opus d’une grande lignée, qui ne dépare pas. Un régal pour les yeux, une histoire digne d’un roman de science-fiction, des personnages profonds et humains.

Que du bonheur !

Emilie Levraut



Retour au sommaire