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– Je pouvais me concentrer sur les vampires. Leur réalité aurait du me terrifier . Mais la curiosité l’emportait.
1891 un mois après l’affrontement avec Moriarty aux chutes de Reichenbach un dénommé Magus Sigerson arpente les rues de Paris. Il est rejoint par un dénommé Mycroft qui vient lui apporter l’argent nécessaire à son voyage à travers le monde.
Mais il apparaît très vite aux deux frères que la véritable identité de Sigerson a été percée à jour et ceci par des créatures de la nuit. Leur but consiste à recruter le plus grand des détectives dans leurs rangs. Mais l’ancien locataire de Baker Street refuse cette option et Sherlock Holmes contre-attaque.
Au terme d’un affrontement parsemé de tas de cendres Holmes et les vampires parviennent à un accord. Les vampires ne massacreront pas ses amis s’il retrouve l’un des leurs devenu incontrôlable. En effet les sphères dirigeantes de l’Angleterre (jusqu’à la reine Victoria) sont parfaitement au courant de l’existence des vampires. De ce fait les actes d’un dissident s’en prenant aux lords et même à un rejeton illégitime de la famille royale risquent d’aboutir à une guerre ouverte avec le gouvernement britannique.
Aussi Holmes, accompagné par un sosie vampirique d’Irène Adler, entreprend son enquête la plus originale.
Se déroulant essentiellement la nuit cette histoire renouvelle discrètement le mythe du vampire. Si les liens de la communauté vampirique avec des politiciens humains a déjà été évoqué (Blade) on observe sur le dos du maître des vampires des ailes de chauve-souris.
Le dessinateur serbe présente un style original et procède par allusions discrètes. L’entretien d’Holmes avec le maître des vampires amateur d’art se déroule dans une pièce ornée de tableaux inquiétants. De même le lecteur peut constater la présence du reflet d’Holmes dans un miroir, indice de son statut de vivant et que tout n’est pas encore perdu.
Damien Dhondt
Scénario : Sylvain Cordurié, Dessin : Vladimir Krstic-Laci, Couleurs : Axel Gonzalbo, Couverture Jean-Sébastien Rossbach, Traduction:Csaba Kopeczky, Lettrage : Sylvain Cordurié _ Sherlock Holmes et les vampires de Londres, tome 1 : L’Appel du sang _ Edition : Soleil , collection : 1800 _ janvier 2010 _ Inédit, grand format, 48 pages couleurs _ 13,50 euros
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