– Je sais à quel moment est apparu le premier homme. Je sais pourquoi, un jour, un animal s’est mué en un être à l’esprit tellement complexe qu’il est capable désormais de faire l’amour le sexe enveloppé de plastique, de regarder la télévision quatre heures par jour et de s’entasser volontairement avec des centaines d’individus dans des rames de métro sans air.
Qui sommes nous ? Où allons nous ? D’où venons vous ? Le Professeur Adjemian a semble t-il découvert le mystère de nos origines. C’est sans doute pour cette raison qu’il se retrouve à l’état de cadavre. Un duo de journalistes, l’un obèse et désabué ( Isodore Katzenberg), l’autre étant passée récemment du statut de cambrioleuse à celui d’enquêtrice délurée ( Lucrèce Nemrod), vont entamer une course poursuite avec le mystérieux assassin afin de découvrir le mystère de ce meurtre et celui de l’origine de l’espèce humaine. Leurs suspects sont un astronome, un paléontologue, une chirurgienne, une charcutière acrobate et un acrobate acteur de film porno, sans oublier un mystérieux singe qui pratique agressions, enlèvement et pilotage d’avion. Parallèlement à l’enquête nous avons droit à la description de la vie du Père de nos Pères quelques millions d’années avant notre ère. Ou plus exactement de son père à lui, car pour ce qui est d’Eve il y a une surprise.
Le rythme rapide (il est vrai qu’au départ il devait s’agir d’un scénario de film) est entrecoupé de réflexions philosophiques et de diverses théories sur l’origine de l’humanité. C’est assez intéressant, mais il ne s’agit pas d’une vaste fresque comme ”Les Fourmis”, le cycle des Anges et des Dieux . De ce fait le caractère artificiel des développements scientifiques apparaît.
Damien Dhondt
Bernard Werber _ Le Père de nos pères _ Edition Le Livre de Poche n°14847 _ mars 2000 _ Réédition, poche, 380 pages _ 39 Francs ( rectification 6 euros !)