– Il a été incapable de donner une raison à la hausse de quatre points de la criminalité globale de notre jeune pays, ni comment un nouveau trafic d’armes a été démantelé dans une des maternelles par les institutrices elles-mêmes. Il n’a pas pu nier le fait que la neuro-peste est utilisée par les gangs pour s’affaiblir les uns les autres.
Année 2030 : au coeur de la Californie indépendante les C.O.P.S. ( Central Organisation for Public Security), en marge de la police officielle, sont en première ligne dans la lutte contre le crime.
L’inspecteur Domingo Cortez ( alias "Desperado") vient de perdre sa coéquipière dans une guerre des gangs. C’est certainement pour le secouer que son capitaine lui confie l’enquête sur un sérial-killer. "Desperado" a beau objecter qu’il ne s’agit pas de son domaine de compétence le capitaine insiste et lui annonce l’arrivée de son nouveau coéquipier. Il s’agit de "The Brain" le célèbre et énigmatique profiler dont personne n’a jamais vu le visage.
Voici Lavinia Farley, ex-profiler du F.B.I., rompue aux techniques pour percer les mystères de la psyché des tueurs en série. Mais qu’en est-il de la sienne ? Domingo s’interroge depuis qu’il a appris que la jeune femme passe ses loisirs à chasser le requin et à jouer aux échecs avec un serial killer dans le quartier de Santa Barbara devenu une prison de haute sécurité. Des indices semblent désigner une femme comme étant la coupable. Le fait que Lavinia sache beaucoup de choses sur les victimes est-il du à ses capacités déductives ou bien...?
Se déroulant dans l’univers du jeu de rôle C.O.P.S. ce roman présente un contexte pittoresque où les Californiens attendent le Big One _ le tremblement de terre qui doit tout détruire _ en faisant une large consommation de drogues, de télé-achat et de télé-réalité. De leur côté les C.O.P.S. seraient un modèle de stabilité. Précisons que le médecin légiste (un Haïtien chassé de son île par les témoins de Jéhovah) laisse entendre qu’il serait un adepte du vaudou.
La narration est des plus originale puisqu’en marge du récit de l’enquête on trouve des commentaires des journalistes, le rapport psychiatrique de l’héroïne, les réflexions du serial killer et les pensées d’un requin blanc.
Loin des archétypes ce roman présente des personnages intéressants par leur personnalité altérée par rapport à la norme.
Damien Dhondt
Charlotte Bousquet _ C.O.P.S. Lights, Camera, Revolution _ Editions Asmodée / Siroz _ décembre 2002 _ Inédit, poche, 222 pages _ 2 euros