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  Sommaire - DVD -  A - F -  Death Valley (Id.) - Edition zone 2
"Death Valley (Id.) - Edition zone 2 "
de David Kebo & Rudi Linden
 

Avec Eric Christian Olsen, Dash Mihok, Genevieve Cortese, Rider Strong.
Pathé Vidéo

Le film qui part perdant dès le départ : un titre banal souvent utilisé (dont le « Death Valley » de Dick Richards avec son gamin témoin d’un meurtre et pourchassé par un psychopathe), une intrigue qui sur le papier est aussi aguichante qu’une soirée de reality-show sur TF1 et pour finir une affiche qui achève le tout. Curieusement, le film a eu un autre titre, plus « exotique », à savoir « Mojave ». Bon, enfin bref, tel le vilain petit canard, « Death Valley » était mal barré. Mais sans atteindre l’équivalent du beau cygne, il se rattrape heureusement par la suite via une intrigue qui arrive à faire du neuf avec du vieux, servi par une réalisation aussi sèche que le désert auquel il se réfère.
Embarqué par ses trois potes pour fêter son anniversaire, Josh se retrouve en plein désert pour une rave-party. Le lendemain matin, tronches dans le brouillard, les quatre amis découvrent que la batterie de leur voiture a été volée. Devinant que cela vient de deux motards locaux, ils décident de leur racheter. Mais un flingue caché dans la voiture va faire couler le premier sang. A partir de là, le gang régnant sur la région et vivant de tous les trafics possibles va prendre en chasse le quatuor et une fille rencontrée la veille, déchaînant une violence qui ne pourra trouver sa fin que dans le sang et la mort.
Quoi d’original là-dedans ? Simplement une histoire moins sordide, gratuitement violente et horrible que d’habitude. En fait, « Death Valley » échappe donc aux clichés actuels du « torture flick » pour mieux se concentrer sur un survival réaliste avec de (simples) quidams venus de la ville affrontant un gang de (simples) trafiquants en tous genres ayant fait de ce coin du désert leur fief personnel. Chercher de l’aide extérieure s’avère risqué, tout le monde connaissant tout le monde et chacun épaulant l’autre face à ceux de l’extérieur. D’un simple petit vol, l’escalade de la violence va naître en commençant par une tentative de viol puis de la légitime défense qui va bien entendu être fatal pour un des membres du gang. A partir de là, la civilisation cède le pas à la violence primale, tuer pour survivre, et le film prend une vitesse de croisière qui ne se relâchera pas jusqu’à la fin. Si le film débutait mal avec une photo hideuse conjuguée à une mise en scène quelconque, il se rachète à partir du moment où tout part en vrille, les personnages s’étoffant, la tension devenant intense et le film jouant la carte du suspense avec un certain brio. Et s’il n’y avait pas quelques petites maladresses, des petites ellipses, « Death Valley » aurait été la très bonne surprise qu’on n’attendait pas. Mais en l’état, il se révèle plus attachant que prévu, nous faisant oublier son titre lambda, son histoire déjà entendue, son affiche quelconque au profit d’une série B qui gagne en qualité, tant technique (la photo s’améliore de plus en plus au fur et à mesure du film, de là à penser que c’était un fait exprès...) que scénaristique, servie il est vrai par un talent certain quant à instaurer et à gérer l’art du cauchemar réaliste éveillé. Par contre, niveau bonus, c’est la misère totale donc vraiment, ne vous fiez pas à la jaquette : si l’extérieur semble pauvre, sachez que l’intérieur est plus riche.

Note film : 7/10
DVD : copie moyenne, format d’origine 1.85, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : 1/10 : bande-annonce.

Stéphane Thiellement



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