– C’est jamais bon de parler aux morts dans notre métier.

Stanislas vit à l’écart du village en compagnie d’Eloïsee sa soeur muette. Il ignore la raison de l’ostracisme des villageois. Il a bien entendu parler du décret du pape d’Innocent IV (1190-1254) qui oblige quiconque maîtrise la magie à se faire recenser et à ne plus utiliser la magie. Sinon, le fautif aura la langue coupée afin d’empêcher la prononciation de formules magiques.
Est-ce pour cela qu’on le traite de fils de sorcier, que sa soeur ne parle pas et qu’elle manifeste une haine pour les hommes d’Eglise ?
En ce Moyen Âge décalé, alors qu’on évoque une lointaine guerre contre les géants des montagnes, Stanislas se retrouve enrôlé de force dans le corps des fossoyeurs. Ceci s’accompagne d’un travail annexe de détrousseur de cadavres pour le compte de ses supérieurs.
Dans ce monde presque semblable au notre, les pouvoirs magiques ne dépendent pas d’un apprentissage mais sont héréditaires et constituent plus une malédiction qu’un atout.
Cette histoire complexe est relatée du point de vue de Stanislas. Tout comme le lecteur il ignore tout de la réalité des sorciers. De plus dans ce monde en guerre le héros est un très faible combattant qui ne sait pas s’il est ou non un sorcier.

Damien Dhondt

Scénario : François Debois & Cyrus, Dessin : Annabel, Couleurs : Isabelle Merlet _ Magius, tome 1 : Le Fossoyeur _ Edition : Glénat, collection : Graffica _ février 2009 _ Inédit, grand format, 48 pages couleurs _ 13 euros