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  Sommaire - Films -  G - L -  Le Beau-père - The Stepfather (The Stepfather)
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"Le Beau-père - The Stepfather (The Stepfather) " de Nelson McCormick

 

Le Beau-père - The Stepfather (The Stepfather) Nelson McCormick
Avec : Dylan Walsh, Sela Ward, Amber heard, Penn Badgley, Jon Tenney.
Distribué par Sony Pictures Releasing France.
102 mn.
Sortie le 9 Décembre 2009.
Note : 3/10.

Et un remake, un. Qui plus est d’un excellent thriller d’épouvante signé Joseph Ruben avec Terry O’Quinn (connu pour avoir côtoyé Lance Henriksen dans la série « Millennium », ou pour son rôle de Locke dans « Lost ») en serial-killer recherchant la famille parfaite, la massacrant au moindre détail remettant tout en cause. Une petite merveille de suspense, parfaitement bien huilée surtout grâce à Terry O’Quinn, bref le film qui n’appelait pas du tout de remake. Et pourtant, ils l’ont fait. Et cela provient de ceux qui firent le remake du (déjà mauvais en original) « Bal de l’horreur ». Bon, c’est moins catastrophique, mais c’est tout de même bien inférieur à son modèle, et assez moyen en lui-même.
De retour chez lui après une année d’école militaire, Michael découvre que sa mère a rencontré un homme, David, qui vient de s’installer chez eux et qui annonce leur prochain mariage. D’abord méfiant, Michael qui a souffert du divorce de ses parents, finit par accepter ce beau-père dont le rêve est d’avoir la famille parfaite. Mais de petits incidents en petits incidents, Michael va découvrir que David n’est pas celui qu’il dit être. Il est seulement David dans cette nouvelle famille, et il le restera s’il trouve la perfection dans ce nouveau cocon familial. Autrement, il cherchera une autre famille parfaite...
Réadaptation au goût du jour d’un excellent thriller horrifique, ce « Beau-père - The stepfather » perd toute efficacité en voulant ratisser plus large, à savoir le public des teen-agers américains, avec choix musicaux envahissants, la dure vie des adolescents, les amours de collège et tutti quanti. Si certains ont réussi haut la main certains films de genre avec de tels ingrédients (dernier en date, l’excellent « All the boys love Mandy Lane » qui sortira chez nous en 2010 directement en vidéo, si c’est pas une honte ! Et au passage, quelle n’est pas notre surprise, pour nous fans de Mandy Lane, de retrouver son interprète, Amber Heard, en petite amie de Michael dans ce « Le beau-père - The Stepfather » !), Nelson McCormick gâche le potentiel de base de cette histoire complètement folle et terrifiante en la traitant sous cet angle. Si la force de l’original résidait certainement dans l’énorme potentiel du jeu tout en finesse de Terry O’Quinn, tout l’histoire se concentrait sur son personnage et ses relations avec ses enfants « par alliance » qui avaient du mal à accepter ce beau-père à la recherche de la famille parfaite. Une originalité peu commune dans le portrait d’un serial-killer. De plus, ici, le beau-père n’applique que par moments sa psychose, annihilant quand même largement le malaise qu’il peut générer ; dans l’original, le beau-père ne voyait que par la famille et avait même du mal à faire l’amour à sa femme tant ce facteur pour lui n’était absolument pas primordial dans sa quête absolue de perfection familiale. Et ces inévitables comparaisons démontrent l’inutilité (et la médiocrité) d’un remake, « Le beau-père - The Stepfather » en ressort encore plus négatif, sans intérêt en comparaison d’un film qui déjà à la base pouvait aisément tomber dans une vulgaire moyenne série B sans relief alors que son traitement, son approche bien plus subtile, et le talent de son réalisateur (Joseph Ruben, même si ce n’est pas un cador du septième Art, c’est autre chose que Nelson McCormick !) et de son acteur (OK, d’accord, Dylan Walsh n’est pas mauvais, loin s’en faut, mais face à Terry O’Quinn, son personnage est d’une fadeur...) en font fait une épatante série B du genre, un petit classique qui vécut même très bien sa séquelle, toujours avec Terry O’Quinn (son évasion de l’hôpital psychiatrique ouvrait avec brio son retour !). Deux films consacrés à un serial-killer terrifiant, étonnant, psychopathe en puissance (on oublie « Stepfather 3 », navet total), dont le remake n’apporte donc rien, sauf éventuellement pour celles et ceux qui ne connaissent pas l’original, comme toujours, et dont une scène en particulier est à sauver : quand David cauchemarde éveillé de voir autour de lui sa précédente famille : enfin un point de vue inédit et intéressant. Mais bon, sur tout un film, c’est quand même peu.

St. THIELLEMENT



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