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  Sommaire - Films -  S - Z -  The Descent Part 2 (Id.)
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"The Descent Part 2 (Id.) " de Jon Harris

 

Avec : Shauna MacDonald, Natalie Mendoza, Krysten Cummings, Gavan O’Herlihy.
Distribué par Pathé !
93 mn
Sortie le 14 Octobre 2009
Note : 1/10.

Les séquelles, c’est comme les remakes : certain(e)s ne devraient même pas être envisagé(e)s. « The Descent », l’original, le seul, le vrai, ce choc horrifique qui tétanisa des salles entières il y a quatre ans, devait sa réussite à l’originalité de ses protagonistes à savoir un groupe de filles, amies et aussi ennemies suite à la liaison de l’une d’elles avec le mari d’une autre (laquelle perdit dans un accident ce même mari et sa fille, le début de l’horreur...), le cadre de l’histoire avec une expédition spéléologique au fin fond de cavernes des Appalaches, l’épouvante de la découverte d’une race d’hybrides mutants pour qui tout être vivant venu de la surface n’est rien d’autre que de la nourriture, des réactions de survie extrêmes (quitte à sacrifier son voisin), une tension au scalpel, une plongée en enfer qui ne s’achèvera que dans le pur cauchemar, du moins en Europe puisque aux USA, l’héroïne sortait vraiment du trou : elle ne « rêvait » plus, elle n’était pas enfermée au fin fond sous terre. Donc, déjà, c’est simple : chez nous, pas de suite possible. Aux USA, ben si... Très, très mauvaise idée.
Sarah a réussi à sortir du monde terrifiant des grottes des Appalaches. Deux jours plus tard, le shérif local ne pouvant trouver trace d’éventuelles survivantes, décide d’entraîner la pauvre Sarah au cœur d’une mine abandonnée qui semble plonger sous terre, en compagnie d’une équipe de spéléologues aguerris, et frimeurs pour certains d’entre eux. Et pour ce groupe hétéroclite, l’horreur sera au rendez-vous.
Et pour le pauvre spectateur, ce sera l’ennui le plus mortel. Co-écrit par James Watkins qui avait pourtant signé avec « Eden Lake » un bon (mauvais) film d’horreur bien dérangeant, le scénario n’est là que pour un attrait et un espoir commercial (et Watkins l’avait confirmé l’an passé, à demi-mot...). Déjà, dès le début, tout est foireux : un gros naze de shérif qui n’a jamais mis les pieds dans une grotte, se découvre des talents cachés d’explorateur souterrain, entraîne une fille traumatisée au bout de deux jours de repos dans un hôpital, découvre par « accident » l’entrée d’une mine qui comme par hasard tombe sur les grottes d’où est sorti Sarah, et c’est parti (au bout de quelques quarante minutes quand même) pour un voyage au bout de l’enfer qui cumule les invraisemblances, les clichés, et tout ce qui se fait de pire dans le genre. Oubliez toutes les originalités du premier opus, ici, on retombe dans le standard avec le lot d’abrutis finis, le pourri de service (le shérif, incarné par Gavan O’Herlihy, célèbre pour avoir affronté Charles Bronson dans « Le Justicier de New-York ») de surcroît très con, une mise en scène copiée sur l’original mais qui n’a pas lieu d’être maintenant qu’on surcroît l’identité des monstres, un montage fatiguant par l’excès de plans hachés menus et mis dans n’importe quel sens pour « accentuer » le malaise certainement. L’horreur et le gore sont au rendez-vous mais sans passion, sans raison. Et n’oublions pas quelques séquences d’une rare débilité, et un coup de théâtre, voir même deux si on compte le final, qui ne veulent strictement rien dire, et on obtient un des pires films d’horreur vus depuis longtemps, enfin non, les exécrables « Pandorum » et « Jennifer’s body » sortant dans les mêmes eaux que ce « The Descent part 2 », honte des séquelles, qui n’a qu’un seul mérite : asseoir définitivement « The Descent » comme étant un des meilleurs films d’épouvante et d’horreur de l’histoire du genre. Et si il n’y avait pas ces deux, trois minutes finales, avec le choix ultime de Sarah, « The Descent part 2 » aurait eu le zéro pointé total et définitif.

St. THIELLEMENT



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