Mc Coy dévisagea le jeune homme. En quelques semaine, son visage avait changé d’une manière stupéfiante. Et sa nouvelle maturité lui ôtait beaucoup d’humanité..."Il ressemble de plus en plus à un Vulcain !" songea tristement le docteur.
Voici une belle énigme historique. Comment un Vulcain peut-il être représenté dans une peinture murale préhistorique alors qu’à l’époque ni les Vulcains ni les Romuliens n’avaient peuplé l’espace ?
La planète sur laquelle se trouve la représentation anachronique d’un Vulcain se nomme Sarpeidon, une planête que le docteur McCoy connait bien. C’est sur ce monde que Spock et lui connurent un voyage temporel qui les projeta à l’âge glaciaire de ce monde (1). Outre les conditions climatiques éprouvantes McCoy découvrit que son compagnon de voyage avait subi ce qu’il faut bien appeler une régression. C’est à dire que le voyage dans le temps avait engendré chez Spock un retour à sa nature vulcaine profonde : un être capable d’agressivité, mais également d’émotion. Ceci rendit possible les liens que noua Spock avec Zarabeth une native de la planète. En tout cas ceci explique pourquoi le portrait d’un vulcain s’est retrouvé sur la paroi d’une grotte de Sapeiron. Le problème c’est que les traits de ce Vulcain ne correspondent pas ( tout à fait) à ceux de Spock...Bon, en tant qu’homme de science expérimenté Mc Coy en tire une conclusion "logique" : un plus un, cela fait parfois trois !
Quant à Spock il convient d’assumer ses responsabilités : direction la préhistoire de Sarpeidon via le Gardien de l’Eternité (2). La réunion père-fils s’avère problématique. Spock réalise l’ampleur de sa future mission paternelle. Car non seulement son rejeton Sar ne possède aucune base de la philosophie vulcaine, mais en plus il mange de la viande !
Parallèlement le site archéologique du Gardien de l’Eternité connait une attaque massive des Romuliens, version plus proche des Vulcains primitifs, adeptes du massacre et de la torture. A leur tête se trouve le Commander Tal (3) bien décidé à venger son capitaine, une femme autrefois humiliée par Spock (décidément !).
Une idée intéressante assez bien traitée : les conséquences de qu’on peut qualifier de romantisme chez un être qui ne comprend que l’aspect théorique de cette notion. Et ceci sous le redoutable regard du docteur McCoy. Car il apparaît que cet être en apparence bourru cache une personnalité complexe. Mais dans la situation présente son comportement est clair : il jubile !
(1) cf. l’épisode TV "Le Passé" ( "All our yesterdays")
(2) cf. l’épisode TV "Contretemps" ( "The City of the edge of forever") écrit par Harlan Ellison
(3) cf. l’épisode TV "Le Traitre" ( "The Enterprise incident")
Damien Dhondt
A. C. Crispin _ Le Fils du passé _ Yesterday’s son, 1983 _ Traduction : Gilles Dupreux _ Fleuve Noir Star Trek n°24 _ 1994 _ Inédit, poche, 224 pages