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"Le jour d’après" de Roland Emmerich

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Le Jour d’Après de Roland Emmerich


Dennis Quaid, Jake Gyllenhaal, Ian Holm, Arjay Smith, Tamlyn Tomita Plus...


(Voir l’interview du réalisateur Roland Emmerich dans la rubrique "interviews")

Après "Indépendance day" et "Godzilla", le réalisateur Roland Emmerich revient avec un des plus gros films catastrophes jamais entrepris, mais cependant, bien au-delà de son premier aspect "divertissement", nous nous apercevons que ce film n’est pas si "Hollywood" que cela et que le fond du sujet vous fait réfléchir bien longtemps après que les lumières de la salle se sont rallumées....


Le professeur Adrian Hall (Dennis Quaid), - paléo-climatologiste - et son collègue (Ian Holm), essaient - sans succès - de prévenir le monde des conséquences absolument désastreuses que peut avoir le réchauffement de la planète...


Suivront : une série d’ouragans, de tornades et de tremblements de terre sans oublier les tsunamis jusqu’à l’apparition à New York d’une nouvelle ère glacière.


La catastrophe se déclenche sous la forme d’une gigantesque vague qui recouvre New York alors que le fils d’Adrian (Jake Gillenhal) est parti pour cette ville pour un projet scolaire...


Roland Emmerich est bien connu pour faire les choses en très très grand. "The day after tomorrow" n’échappe pas à la règle et reprend avec succès tous les éléments du "Hit" que fut "Indépendance day" (souvenez-vous les gigantesques soucoupes volantes recouvrant les principales capitales mondiales).


Non seulement, il nous propose un film à très grand spectacle avec des scènes qui vous couperont le souffle mais il s’arrange pour que nous ne restions pas insensibles aux tribulations de nos héros nous impliquant complètement dans leurs actions, leurs terreurs, leurs désespoirs, leur courage.... Bref, tous les sentiments que de simples humains peuvent ressentir lorsqu’ils sont confrontés à quelque chose qu’ils sont impuissants à maîtriser..


Des ouragans spectaculaires s’abattent sur Los Angeles et New York après avoir été ensevelie sous les eaux, subie une rapide apparition de l’ère glacière : D’ailleurs, un plan du film pourrait parfaitement être considéré comme un clin d’œil à "La Planète des Singes" de 1968.... Je vous en laisse la surprise !


Pour orchestrer tout cela, aux effets spéciaux d’un réalisme qui mettent presque le spectateur mal à l’aise, s’ajoute une effrayante bande "son" digne de "fin du monde" : Tout bouge, s’arrache, explose ! Bref c’est un déluge sonore qui renforce à merveille des séquences déja terrifiantes. Vous êtes complètement "immergé" dans l’action et la marque "Emmerich/film catastrophe" se retrouve dans chaque plan avec des scènes que le spectateur ne sera pas prêt d’oublier


Coté distribution pas de méga stars au rendez-vous excepté un excellent Dennis Quaid, notamment dans sa désespérance a prévenir un monde qui se fiche bien de ce qu’il dit. A ses cotés Sela Ward, la très talentueuse comédienne de télévision, Jake Gyllenhaal, qui signe ici son premier grand film, sans oublier la cerise sur le gâteau en la personne d’Ian Holm (Le très célèbre androïde D’Alien et plus récemment le prêtre du "5eme Elément").


Tout ce petit monde va donc être le témoin de la plus grosse catastrophe planétaire qui n’ait jamais eu lieu et se battra pour sa survie : c’est là où le film dépasse son aspect "pop corn" amusant et fait réfléchir. Il est vrai que le désastre est montré et poussé à l’extrême et que ce film reste un film mais il déclenche chez le spectateur l’inévitable question : "Nous sommes à une ère de réchauffement... et si cela arrivait ?"


Bien qu’il ait tout de la grosse machine hollywoodienne avec tout ce que l’on peut attendre aujourd’hui au niveau visuel pour passer une excellent moment en salles, Roland Emmerich a pour une fois mêlé : film catastrophe, réalité et une brûlante actualité avec un résultat faisant tellement froid dans le dos, (et c’est ici le cas de le dire) qu’il nous fait penser qu’en ces temps difficiles où nous ignorons tous les avertissements qui nous ont deja été donnés, il serait peut être très important de penser à ce qui nous est le plus précieux au monde : notre Terre, et qu’il serait grand temps de la protéger avant que peut être la tour Eiffel ne se transforme en pic sous les glaces.


Marc Sessego - Correction Andrée Cormier




Voilà un très bon film je le dis d’emblée. Emmerich est un très bon cinéaste, il sait filmer ! Les effets spéciaux sont époustouflants. Le raz de marée sur Manhattan est tout simplement prodigieux de réalisme. Cela c’est le premier point.


Ensuite c’est un vrai film de science fiction avec des arguments scientifiques et une véritable prospective, accompagnés d’une vraie histoire, un vrai scénario. C’est aussi un film catastrophe avec les ingrédients habituels : le scientifique qui s’oppose aux politiques et qui finit par avoir raison, des millions de morts et des rescapés pour nous remonter le moral et faire confiance en l’espèce humaine.


Enfin c’est un film politique qui condamne les USA de ne pas avoir signé le protocole de Kyoto et qui dit à leurs dirigeants : voilà à quoi il faut s’attendre à cause de votre politique ! Et en plus, Emmerich va plus loin : il montre comment le Mexique accueille les réfugiés de l’Amérique du Nord (comme tous les pays du Sud accueillent les réfugiés des pays du Nord) ce qui fait dire au vice président des USA, à partir du Consulat américain au Mexique où s’est réfugiée l’administration américaine : « Ce sont les pays qu’on appelait du Tiers Monde qui nous accueillent aujourd’hui... » alors que les pays du Nord fermaient leurs frontières aux pays du sud.


Pas mal vu Emmerich.


Enfin, le correspondant à Los Angeles de Sfmag, Marc Sessego a posé la question suivante à Roland Emmerich : « Pouvez vous nous parler du casting ? Vos films, excepté pour "Le Patriote" avec Mel Gibson, n’ont aucune star mais que des acteurs confirmés que tout le monde connaît. ? »

Ce à quoi Roland a répondu : « Je dois être honnête, il y a - bien sûr - une raison budgétaire. Je veux peut-être avoir Tom Cruise à un moment donné, mais il est trop cher. Et après, cela devient un film de Tom Cruise ! Je pense que les studios produisent mes films car ils ont d’autres " valeurs" à vendre... » (Voir rubrique "Interviews)


Encore bien vu et cette franchise est assez rare pour la souligner....


Alain Pelosato




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