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"Les aventuriers de la mer, tome 2 : Le navire aux esclaves"
Robin Hobb

Editeur :
Pygmalion (10 mars 2004)
 

"Les aventuriers de la mer, tome 2 : Le navire aux esclaves"
Robin Hobb



9/10

Althea Vestrit, dépossédée à la mort de son père de la Vivenef Vivacia, s’est engagée comme simple mousse sur un navire-abattoir en se faisant passer pour un garçon, tandis que son cousin Hiémain s’est vu contraint de renoncer à la prétrise en étant enrolé sur la Vivacia. Tous deux vont faire le dur apprentissage de la mer comme celui de la nature humaine.

Située au sud des Six Duchés décrits dans le cycle de l’Assassin Royal la saga des Aventuriers de la mer commence de la même façon par l’effondrement du monde du jeune héros. Mais l’affaiblissement de Castelcerf était du à la malveillance. Ici, outre les impératifs économiques, ce sont des décisions individuelles qui ont suivi leur propre logique. Ainsi c’est pour le bien de la famille que Ronica Vestrit a poussé son époux agonisant à léguer son navire, non à sa fille cadette qui avait la mer dans le sang, mais à son ainée et donc à son gendre.

Celui-ci Kyle Havre a rétrogradé Brashen Trell le second de la Vivacia au rang de simple matelot, afin de ne pas risquer que autorité soit contestée et a installé son fils Hiémain sur le navire. En effet un navire réalisé en bois-sorcier ne peut naviguer sans que quelqu’un de la famille du premier propriétaire soit à bord. Aussi, plutôt que de garder cette écervelée d’Althéa qui ne pense qu’à naviguer au lieu de chercher un mari, il a retiré son fils du monastère de Sha. Le sacrilège lui a apparement échappé. De même qu’il ne peut comprendre qu’une Vivenef sera malheureuse avec une cargaison d’esclave, ce qui est aux yeux de Kyle le chargement le plus rentable.

Si l’affrontement entre Kyle & Althéa s’annonce ceux-ci n’ont pas conscience que d’autres dangers s’annoncent avec les serpents de mer dévoreurs d’homme ou l’ambitieux pirate Kennit et peut-être également les "autres" : ces mystérieuses créatures marines.

Epouse d’un négociant maritime, vivant à proximité de l’Océan, Robin Hobb situe une fois de plus l’aventure dans un univers assez semblable au notre, où la mer est omniprésente (cf. l’attaque des pirates rouges dans les premiers tomes de l’Assassin Royal) et où la magie existe tout en étant difficile à contrôler. Ici les Vivenefs se démarquent des autres vaisseaux du fait qu’elles acquièrent une conscience après que trois de leurs capitaines d’une même famille soient décédés à leur bord.

Les colons ayant fondé Terrilville ont d’ailleurs un statut semblable aux premiers colons venus s’installer sur le rivage américain (1) mais l’arrivée des nouveaux venus bouleverse l’équilibre socio-économique. C’est dans ce contexte, entre persistance d’une magie subtile et changements profonds, que des individualités vont s’affronter.

(1) cf. la nouvelle de Robin Hobb "En héritage" parue dans Asphodale n°1.

Damien Dhondt

Robin Hobb. Le navire aux esclaves. Les aventuriers de la mer 2 (Ship of magic. The Liveship Traders), trad. A. Mousnier-Lompré
J’ai Lu n°6863. Février 2004. Réédition, poche, 316p.


Quatrième de couverture

Avec La Citadelle des Ombres, Robin Hobb s’est imposée en France comme un écrivain majeur, mêlant une subtile connaissance de la psychologie à l’art très original de semer dans son récit des éléments fantastiques. Ainsi parvient-elle à mieux souligner l’étrangeté de la destinée humaine en affinant des personnages qui, sous sa plume, atteignent à une saisissante universalité.
Dans ce deuxième volume des Aventuriers de la mer, La vivacia, le dernier bateau qui subsiste dans la famille des Vestrit, est désormais confiée à Kyle, qui compte en faire un transport d’esclaves afin de restaurer la fortune d’antan. Pour parvenir à ses fins, celui-ci entend soumettre chacun des siens à sa volonté de fer : son propre fils Hiémain, qui se destinait à des études humanistes, est condamné contre son gré à travailler à bord du navire ; son épouse Keffria, à élever ses enfants d’une façon qu’elle réprouve ; Brashen, le second choisi par son beau-père avant de mourir, à plier bagage et à se faire embaucher sur un navire abattoir. Quant à l’indomptable Althéa, sa belle-sueur, elle doit se cacher pour subsister tant bien que mal, portée par la conviction que La Vivacia, avec laquelle elle a tissé des liens complices, lui reviendra un jour.

Kyle est-il assez puissant pour contrer ainsi tous les siens ? Comment ose-t-il, en outre, renier un vieux serment qui le lie à une famille du Désert des Pluies, où règne la magie ? Son aveuglement et son entêtement néfastes seront lourds de conséquences.

Dans la tradition des grands romanciers de l’aventure tels J.R.R. Tolkien, Robin Hobb est considérée comme l’un maître du genre dans les pais anglo-saxons. Elle figure désormais régulièrement sur les listes des best-sellers aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne.




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