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  Sommaire - Films -  G - L -  Les Cavaliers de l’apocalypse (Horsemen)
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"Les Cavaliers de l’apocalypse (Horsemen) " de Jonas Akerlund

 

Scénario : David Callaham
Avec : Dennis Quaid, Zhang Ziyi, Peter Stormare, Lou Taylor Pucci.
Distribué par Metropolitan Filmexport
90 mn
Sortie le 1er Avril 2009
Note : 2/10

En son temps, « Seven » révolutionna un certain genre du polar : ambiance très noire, meurtres graphiques et tordus à l’extrême, identité fascinante du tueur. Bien entendu, le film de David Fincher fit des émules, sans pour autant jamais atteindre la classe et la force de son chef-d‘œuvre. Au fil du temps, la mode retomba, d’autres apportèrent aussi leur pierre à l’édifice (le premier, l’unique aussi, « Saw » qui n’en est pas loin...) mais « Seven » resta en haut de son piédestal. Malgré tout, de temps en temps, certains essaient de faire aussi fort sinon mieux. Leur film est pré-vendu sur le net avec force détails croustillants, souvent liés aux meurtres bien sûr, des ébauches d’histoire liée à la religion ou à des prophéties apocalyptiques, etc... Comme pour ces « cavaliers de l’apocalypse », inspirés comme on l’a deviné par les quatre cavaliers de l’apocalypse qui sont censés amener les pires fléaux sur notre monde. Ben en ce qui concerne ce film, on peut dormir tranquille, leurs cavaliers ne terroriseront que celles et ceux pour qui le polar se borne aux pires enquêtes du commissaire Moulin !
Aidan Breslin (Dennis Quaid, de plus en plus une tronche de poivrot sur le retour) était un des meilleurs flics dans son domaine, celui de l’étude des cadavres par l’analyse de certaines parties de leur anatomie. Mais depuis la mort de sa femme, il a beaucoup de mal à reprendre le dessus. De plus, ses rapports avec ses deux fils sont loin d’être au beau fixe. C’est alors qu’il se retrouve sur des cas de meurtres abominables, où les victimes sont tuées de façon immonde, souvent mutilées, souvent accrochées à des constructions spéciales via des hameçons accrochés à leur épiderme. Tout cela semble lié au passage de la Bible sur les cavaliers de l’apocalypse. Chaque nouveau meurtre n’entretenant que peu de rapports avec le précédent, Breslin persiste et finit par découvrir un lien, en même temps qu’il se rend compte qu’il serait lié à ces meurtres...
C’est bien beau de montrer des meurtres sadiques, sauvages, brutaux, inhumains mais si l’histoire ne tient pas la route, tout ce qui s’y rattache ne vaudra pas tripette et toute l’horreur visuelle ne pourra laisser un certain ennui s’immiscer dans l’intrigue du film. Et c’est exactement ce qui se passe ici : le premier meurtre est certes « accrocheur » mais quand nous est présenté le coupable et qu’on devine les tenants des aboutissants assez rapidement, le choc est pire. Car ça ne tient absolument pas la route, c’est complètement absurde et définitivement pas glauque pour deux ronds. Non pas que cela ne puisse exister (l’Angleterre a connu récemment des morts violentes chez ses élèves et la communication par le net a été mise en cause), mais simplement, on n’y croit pas un seul instant. Les faiblesses du scénario sont nombreuses et nuisent du coup à l’ensemble du film qui, déjà en soi, n’est pas sauvé par d’autres qualités. Les motivations de ces meurtres ne trouvent aucun écho crédible dans l’intrigue, et le comble est atteint avec Dennis Quaid se rendant compte jusqu’à quel point il est impliqué dans ces meurtres. Alors, n’est pas Fincher qui veut, n’est pas « Seven » qui le veut non plus. En l’état, « Les Cavaliers de l’apocalypse » est un mauvais ersatz qui promettait pourtant au moins un peu et qui au final se résume à une très mauvaise copie de son illustre prédécesseur.

St. THIELLEMENT



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