SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...
  Sommaire - DVD -  A - F -  Farm House (Id.) - Edition zone 2 (Inédit)
"Farm House (Id.) - Edition zone 2 (Inédit) "
de George Bessudo
 

Avec Steven Weber, Kelly Hu, Jamie Anne Allman, William Lee Scott
Seven Sept Vidéo

Excellent ! Non, sérieusement, « Farm House » est une excellente surprise, un inédit à ne pas rater, une série B horrifique comme on aimerait en découvrir plus souvent. Tout cela est vrai, et allez savoir pourquoi, ça se sentait déjà avec la bande-annonce. Bourré de qualités, servi par un scénario bien écrit et maitrisé jusqu’au bout, c’est le petit film qui vous attrape dès le début, vous plonge rapidement dans une ambiance glauque, ménage quelques surprises, gère son suspense avec intensité, va jusqu’au bout de certaines scènes très dures, et vous assène au final une révélation à laquelle on pouvait songer inconsciemment en la repoussant (d’où l’excellence du scénario) mais qui arrive finalement pour mieux vous scotcher. Bon, les pragmatiques trouveront ça débile, on s’en fout, pour l’amateur pur et dur du genre et qui veut voir de l’inédit de qualité, le final est l’apothéose de cette série B qui se hisse largement au dessus de la majorité de ces inédits vidéo.
Pour fuir un passé récent douloureux suite à la perte de leur enfant, Chad et Scarlet vendent leur maison de San Diego et partent plus au nord, à Seattle pour prendre un nouveau départ. Sur la route, en plein cœur de la Californie viticole et de ses vignes à perte de vue, Chad s’endort au volant et la voiture finit dans un fossé après avoir heurté un transformateur. Le véhicule étant trop accidenté, ils cherchent à appeler un garage. Le portable ne passe pas, mais Scarlet voit en haut d’une colline, une maison d’où ils pourraient téléphoner. Arrivés sur place, ils rencontrent Samael et sa femme Lilith qui leur offrent de passer la nuit chez eux. En effet, le transformateur était celui du téléphone, Sam les emmènera au garage le lendemain matin. Sauf que la nuit va être définitivement longue pour Chad et Scarlet, car le couple qui les héberge à comme passe-temps favori de faire souffrir ceux qui viennent se perdre chez eux...
Et on n’en dira pas plus. Dès le début donc, « Farm house » accroche avec d’étranges flashbacks liés à l’enfance de Scarlet. Et quand vient le départ, la route est longue pour un couple qui se déchire mais pour une raison qu’on ignore en grande partie, malgré quelques rapides retours en arrière qui nous en apprennent un peu. Tout cela étant déjà en soi bien maitrisé, dur, étrange, fatal... Quand arrive la rencontre avec Sam (Steven Weber, celui qui remplaça Nicholson dans la pas terrible adaptation télévisuelle de « Shining », ici excellent), on pense être face être en pays de connaissance, les hôtes étant trop polis pour être honnêtes. Il n’en est rien, les codes sont de nouveau bousculés, et le cauchemar est là : un couple étrange, très porté sur le sexe (ça, c’est normal !) même devant des témoins (ah là, on pimente la donne déjà !), qui se transforme en deux tortionnaires sadiques et lubriques (bien moins drôle, douche froide assurée pour ceux qui commençaient à fantasmer sur la belle Kelly Hu). N’allez pas croire qu’on tombe en plein « Hostel » viticole, de nouveau le scénario garde son intensité et se surprises, dévoilant un peu plus du passé des victimes, poussant l’horreur jusqu’à la mutilation d’un cinquième personnage qui était au mauvais endroit au mauvais moment, sans oublier le châtiment infligé en punition quand on n’obéit pas à un des deux malades ! En fait, plus on avance, pire c’est, jusqu’à ce que les victimes se rebellent. Et jusqu’au bout, le scénario gardera sa ligne conductrice d’intensité, d’intérêt, pour une histoire qui ne cède à aucun moment à une quelconque facilité. Dès le départ, tout était écrit. Et dans un tel produit, s’y maintenir est une gageure, et mener à bien l’entreprise en est une autre. George Bessudo qui jusque là n’avait rien fait de brillant, signe ici un excellent shocker qui peut trouver sa notoriété par son impressionnante démonstration : une histoire simple, un drame, et tout bascule dans l’horreur totale, le cauchemar qui vous hantera jusqu’à la fin. Le scénario est d’enfer, le film l’a servi avec maestria. Un peu exagéré ? Non, dans le genre, c’est une des meilleures surprises vues depuis des années, carrément.

Film : 9/10
DVD : copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : 1/10 : bandes-annonces.

St. Thiellement



Retour au sommaire