Avec David Duchovny, Gillian Anderson, Mitch Pilleggi, Martin Landau, John Neville, Armin Mueller-Stahl.
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Revoir « X-Files : le film » après avoir revu « X-Files : régénération », c’était obligé. Tout comme on meurt d’envie de se retaper des épisodes. Mais le film de Rob Bowman permet de se replonger dans le fabuleux monde de « X-Files » sans y passer plusieurs nuits. Et là où le film se fit assez éreinter lors de sa sortie, au point que certains hurlèrent aussitôt que la série ne pouvait passer sur grand écran, eh bien cette nouvelle vision confirme que tout cela était archi-faux : « X-Files : le film » est un projet ambitieux, qui s’en est donné les moyens et où on peut confirmer que Rob Bowman est un sacré réalisateur (son « Règne de feu » est superbe, son « Elektra » est très bien, bon à part Garner, mais autrement, c’est parfois superbe !). Et au final, à la dernière image, au générique de fin, on est encore plus heureux de s’être replongé dans cet univers qui nous manque tant. Et le film est vraiment excellent.
Au Texas, des gamins découvrent une grotte dans laquelle l’un d’eux laisse sa vie, contaminé par un étrange liquide noir. Quelques temps plus tard, un building explose littéralement, tuant un agent du FBI. Sur place, Mulder et Scully vont se heurter à un silence de la part de hauts responsables en même temps qu’ils vont mettre à jour un incroyable complot liant une caste secrète mondiale à une intelligence extra-terrestre. Menant leur enquête en solo, les deux agents vont découvrir que certains visiteurs venus d’ailleurs sont là depuis des millénaires...
Alors autant « X-Files : régénération » nous donnait envie de replonger dans le monde de Mulder et Scully, autant celui-ci nous attrape dès les premières images, quelques années après la fin de la série, et nous pousse à y replonger ! Bon, pour les profanes, pas besoin de bien connaitre la série pour s’intéresser au film : on y découvre deux agents du FBI commis à des affaires dites « non-classées » dont un qui croit dur comme fer à l’impossible, associé à une sceptique qui peu à peu laisse tomber ses défenses pour se rallier à sa cause : les preuves sont trop évidentes. Et en plein succès de la série, il y eut donc ce film qui devait faire avancer un peu plus la théorie du grand complot en montrant ce que le petit écran ne pouvait se permettre. Et force est de reconnaitre que si en son temps, une certaine déception fut perçue, aujourd’hui, « X-Files : le film » gagne en qualité : une intrigue énorme, un tantinet compliquée mais qui peu à peu prend consistance, un rythme plutôt intense, des révélations, etc... Cinématographiquement parlant, le film confirme le grand talent méconnu de Rob Bowman, celui qu’il fallait pour faire exister une telle histoire. Bref, la redécouverte de « X-Files : le film » s’avère être meilleure qu’on ne le pensait et appelle à cette évidente conclusion : bon sang, ce qu’ils nous manquent ces deux -là, leurs monstres, leurs extra-terrestres, leurs virus, leur look froid déterminé par le noir et le gris de leurs costumes, l’humour de Mulder, leur attirance mutuelle, etc... « X-Files » manque dans le paysage actuel, tout simplement. Maintenant l’édition Blu-ray : le film a déjà (hé oui...) dix ans, ce qui en soi n’est pas vieux, mais on a vu pire en transfert Blu-ray. La nouvelle n’en est que meilleure : la copie est superbe, pas parfaite, mais superbe. Toute la « richesse » de l’univers visuel de la série est ici parfaitement restituée en bien meilleur qu’en DVD. Quelque part, vu son âge, le Blu-ray de « X-Files : le film » est un poil supérieur à celui de « X-Files : régénération », du moins, c’est l’impression qui en ressort. Peut-être le fait d’être content de replonger dans les « X-Files » corrompt un peu le jugement... par contre, niveau bonus, alors là, c’est la déception : de celui qui est censé être inédit, on pensait avoir un « retour sur le film » comme cela se fait actuellement quand une nouvelle édition sort, il n’en est rien, c’est un complément au making-of, présent aussi, d’il y a dix ans, très anecdotiques pour les deux car très promotionnels. Il y a bien entendu le « Picture In Picture » mais pareillement, rien de bien enrichissant à se mettre sous la dent. Autant le voir en intégral sans cette fonction. Quant au reste, du bêtisier débile aux effets spéciaux, tout cela se révèle bien terne. Non, s’il ne devait y avoir qu’une raison de posséder ce Blu-ray, ce serait pour l’excellence du film, en tous points de vue.

Note film : 9/10
Blu-ray : copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème comp. 4/3 - Bonus : 4/10 : fonction PIP avec commentaire audio de Chris Carter & Rob Bowman et l’équipe du film - la musique - les maquillages - making-of - scène alternative - bêtisier - bandes-annonces - galerie photos.

St. THIELLEMENT