Une plainte pour harcèlement sexuel est une arme, et l’on n’a pas encore trouvé de bonne parade. Tout le monde peut se servir d’une telle arme, et, croyez moi, les gens ne s’en privent pas.

Tom Sanders poursuit sereinement sa carrière au sein d’une société de télécommunication. C’est alors qu’il apprend que son avancement prévu est compromis. Le poste qu’il devait occuper vient d’être offert à une personne étrangère à la firme. Il s’agit de Meredith Johnson, une de ses ex qu’il n’avait pas vue depuis des années.
Les retrouvailles sont surprenantes. Meredith compte bien poursuivre leur relation, alors que depuis Tom s’est marié. Ce mari fidèle repousse les avances de Meredith.
Le lendemain, une plainte pour harcèlement sexuel est déposée contre Tom par Meredith.
Pour Tom, c’est le début du cauchemar au sein de sa société, comme dans son couple, alors qu’est amorcée une procédure contre lui. Comme lui apprend son avocate "la justice et l’appareil judiciaire sont deux choses distinctes".
Michael Crichton renverse le political correct. Ici une femme s’efforce de détruire un homme en s’appuyant sur des textes de loi censés lutter contre la discrimination.
Paradoxalement le film de Barry Levinson (1995) avec Michael Douglas fournit à Demi Moore (Meredith Johnson) un rôle effacé, faisant l’impasse sur son coté machiavélique. Dans le roman Tom Sanders découvre que Meredith a subi de légères opérations de chirurgie esthétique (1) pour ressembler d’avantage à la fille décédée du grand patron. A la fin du roman elle quitte la firme qui l’emploie et épouse un diplomate. De ce fait elle entre dans le domaine de la politique américaine...

(1) cf. le film Looker (1981) de Michael Crichton

Damien Dhondt

Michael Crichton _ Harcèlement _ Disclosure, 1994 _ Traduction : Bernard Gilles _ Pocket n°10046, collection : thriller ( aout 2004) _ Réédition, poche, 510 pages _ 7,70 euros