7/10
“ Code Veronica ” est un roman qui reprend l’intrigue du quatrième jeu éponyme de la franchise “ Resident Evil ” (sur PS2). Résumons la situation. Dans le premier jeu, une équipe de S.T.A.R.S. (pour “ Special Tactics and Rescue Squad ”) explore un laboratoire d’Umbrella Corp., situé sous le manoir Spencer, et découvre pour la première fois l’existence du virus T.
L’équipe des S.T.A.R.S. se compose en vrac de Jill Valentine, Chris Redfield (les deux héros principaux de la série), Wesker (le traître), Rebecca Chambers (l’infirmière), Barry Burton, etc. Durant l’exploration du laboratoire, Wesker trahit l’équipe en tentant de voler un échantillon du virus pour le revendre à une entreprise concurrente. Le joueur le laisse pour mort. Cette intrigue du premier jeu fut librement adaptée dans le film du même titre (voir SF-Mag n°23). Dans le deuxième jeu, les héros sont cette fois Claire Redfield, la sœur de Chris, et un policier du nom de Leon Kennedy. Claire et Leon doivent survivre à Raccoon City après que la contagion virale se soit propagée hors du laboratoire. Claire y est à la recherche de son frère, qui a disparu suite à l’incident du manoir Spencer.
Dans le troisième jeu, “ Nemesis ”, l’héroïne est à nouveau Jill Valentine qui logiquement, après avoir survécut dans le premier jeu à l’exploration du laboratoire, doit réussir à son tour à quitter l’enfer de Raccoon City. La ville est finalement détruite par une bombe atomique afin d’empêcher la propagation du virus T au reste des Etats-Unis. Nous arrivons maintenant à “ Code Veronica ”. Raccoon City ayant été rasé de la carte, les concepteurs du jeu devaient impérativement déplacer l’action ailleurs. L’héroïne de ce quatrième jeu est à nouveau Claire Redfield, la sœur de Chris. Elle a été capturée à Paris par Umbrella alors qu’elle recherchait toujours son frère disparu et a été emmenée sur une base secrète située sur une île au sud de l’Afrique du Sud.
Alors que Claire moisit dans une cellule, l’île subit une attaque, ce qui provoque à nouveau une contamination du virus T. Elle s’évade et doit survivre à l’enfer qu’est devenu l’île. Le scénario de “ Code Veronica ” comprend de nombreuses bonnes surprises. Tout d’abord, le jeu explore deux localisations très différentes : l’île secrète dans un premier temps, puis ensuite une installation au cœur de l’Antarctique. La base en Antarctique rappelle l’ambiance du film “ The Thing ” de John Carpenter. Une autre bonne surprise est que le scénario développe l’origine d’Umbrella Corp.. En effet, au cœur de l’île secrète se trouve le manoir des Ashford, la famille dont l’arrière arrière-grand-mère Veronica fut à l’origine de la création de l’entreprise tentaculaire.
Alfred et Alexia, les héritiers de la lignée Ashford, y habitent toujours... Une troisième bonne surprise est un retour de certains personnages que l’on n’avait plus vu depuis le premier jeu. Chris Redfield tout d’abord, qui tente une opération de sauvetage de sa sœur. Ensuite et contre toute attente, Wesker, le traître du premier jeu, revient lui aussi alors qu’on le croyait mort. “ Code Veronica ” propose donc un véritable retour au source en développant des éléments du scénario du premier opus. En effet, l’attaque de l’île d’Umbrella est l’œuvre de l’entreprise concurrente qui cherche à voler les secrets du virus T. La nature exacte de cette entreprise reste un mystère pour l’instant. Tout ce que l’on sait, c’est qu’elle a remit en état Wesker en le transformant en cyborg ! Le roman “ Code Veronica ” est une adaptation fidèle du jeu. Etant donné que le scénario du jeu était très bien conçu, le roman plaira sans aucun doute aux fans de la franchise qui veulent se remettre en mémoire les éléments principaux de l’intrigue...
Jean-Michel Abrassart
S. D. Perry, “ Code Veronica ”, “ Resident Evil ” n°6, trad. : Gabrielle Brodhy, Fleuve Noir, 284 p..