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  Sommaire - Films -  M - R -  Max Payne
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"Max Payne " de John Moore

 

Scénario : Beau Thorne
Avec : Mark Wahlberg, Olga Kurylenko, Chris O’Donnell, Mila Kunis & Beau Bridges.
Distribué par 20th Century Fox.
100 mn.
Sortie le 12 Novembre 2008.

Note : 2/10.

Depuis quelques années, les jeux vidéo semblent être pour le cinéma un creuset d’inspirations pour des adaptations sur grand écran. Sauf que, bien souvent, le résultat est plus proche de la nullité que de la réussite. Dans les « bons », on a « Mortal Kombat » & « Resident Evil » (seulement le 1er, on ne va pas plus loin) tous deux signés Paul W.S. Anderson, et même si son film est loin de faire peur, le « Silent hill » de Christophe Gans. On ne citera pas les pires. A la base, « Max Payne » est un jeu vidéo. Un illustre inconnu en signe l’adaptation, son premier scénario en plus, on confie la réalisation à John Moore, dont le meilleur film est le pas terrible « En territoire ennemi » et qui est passé à la postérité en signant deux remakes, le mauvais « Vol du Phoenix » et l’affligeant « La Malédiction », et pour finir le rôle principal est confié à Mark Wahlberg, en très petite forme en ce moment (sa prestation pathétique dans le pas si mal que ça « Phénomènes » marque encore les mémoires...), et tout ça donne quoi ? « Max Payne » le film, vilain petit canard de plus dans la série, mais qui ne deviendra jamais un beau cygne en plus.
Max Payne est un flic solitaire, meurtri par l’assassinat de sa femme et de son bébé, qui cherche depuis trois ans les responsables de ce qui a détruit sa vie. Dans sa ville froide et noire, terrain d’activités des pires criminels qui soient, Max suit la moindre piste. La dernière lui fait rencontrer une jeune prostituée qui mourra peu après d’atroce manière. Elle portait un tatouage similaire à celui d’un des meurtriers de sa famille. Très vite, Max va remonter la source et découvrir que tout cela était prémédité et lié à une étrange drogue qui initialement devait être un sérum de puissance commandité par l’armée pour créer de super soldats. Mais en s’approchant trop près de la vérité, Max va sombrer encore plus loin dans les ténèbres les plus abyssales, d’où il n’est pas certain de revenir vivant.
Ça en jette, une accroche pareille, non ? Hé bien, manque de bol, rien mais absolument rien dans ce film n’atteint le plus bas de cette noirceur. Dans le genre héros maudit devenu justicier dans un pandémonium urbain, le mètre étalon demeure « The Crow » d’Alex Proyas, cinéaste digne de ce nom et surdoué, ce que ne sera jamais (c’est son quatrième film quand même, tous chez 20th Century Fox, tiens ! Pas le meilleur poulain de l’écurie...) John Moore. Tout est raté, ne serait-ce déjà que par un manque flagrant d’intérêt dramatique dans le scénario. Mais combiné en plus à des choix plus prétentieux que judicieux qui sabordent le peu de potentiel du film. Le pire étant des décors systématiquement plongés sous les tempêtes de neige auxquelles succèdent des pluies torrentielles : quand on veut faire un look « Seven », on essaie de rester au moins crédible ! Les flocons de neige qui flottent comme des cotons au bout d’un moment, ça lasse très vite. Les scènes d’action versent en plus dans des plans au ralenti sans intérêt et vide de sens, le complot (nœud du scénario) se devine dès l’entrée en scène de personnages clefs, et d’un côté comme de l’autre, on cherche à se raccrocher à quelque chose, mais on ne trouve rien. Le pire étant un pseudo élément fantastique qui irait bien avec le visuel souhaité du film mais qui se révèle là-encore un leurre, le pire de tous. Alors, faux film d’action (l’affiche montrant Max plongeant en canardant, c’est dans quelle scène ?), faux film fantastique, faux film noir, vrai film de cinéaste poseur sans âme, porté par un acteur qui n’y croit pas (heureusement qu’Olga Kurylenko, elle, met un peu de vie dans tout ça au début...), « Max Payne » est tout ça. Un bilan lourd à porter pour les producteurs qui ne seront pas prêts de remettre le couvert (on sentait bien à la fin l’amorce d’une série ou au moins d’une suite...). Pourtant si, il reste une petite scène à sauver : quand Max rêve de revoir les siens et que sa femme lui délivre un message (non, je ne dirai pas lequel, hé ho, c’est la seule bonne chose du film, on ne va pas gâcher une telle surprise !), allez savoir pourquoi, là ça marche, et ça nous touche. Soit deux minutes sur cent.

St. THIELLEMENT

Un autre avis :

Adapté d’un jeu vidéo.
Une vengeance. Ici la ville est réelle : c’est New York. La ville qui ne dort jamais.
Le flic Max Payne cherche désespérément les assassins de sa femme Michelle et de son bébé.
Font chier de discuter dans la rue sous une pluie battante ! Pourquoi il s ne rentrent pas à l’intérieur ?
Une belle fille très légèrement vêtue en rouge (ce qui ressort des couleurs presque noires du reste du film, sauf les flash back) tente de draguer Max. Après s’être fait virer, elle se fait assassiner et on trouve le portefeuille du flic à côté de son corps. Son ancien équipier découvre le même tatouage sur la fille en rouge et sur le corps de Michelle, la femme de Max. Il se fera tuer également. Un être surnaturel rôde et tue... Il est question de Walkyries aussi.
J’aime bien comme c’est filmé, les plongées et contre plongées, les plans à hauteur du ventre, les lumières qui clignotent, les plans bizarres, les mouvements de caméra, l’utilisation des couleurs, la photo, les flash back excellents (pas les ralentis...) : le contre pied de “la grande forme” au cinéma !
Un peu d’acide ?
Excellent film !

Alain Pelosato



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