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  Sommaire - DVD -  M - R -  Pluto Nash
"Pluto Nash"
de Ron Underwood

Pluto Nash de Ron Underwood

Eddie Murphy, Rosario Dawson, Randy Quaid

01/10

Si on n’attend plus grand chose d’Eddie Murphy depuis sa période Professeur Foldingue et tout ce qu’il a fait depuis comme autres « flatulences » atteignant des abysses jusqu’ici inconnues dans la nullité, on demeure cependant assez vigilant à tout nouveau film de Ron Underwood, à qui on doit de bonnes comédies style l’amour, la vie, les vaches, un remake réussi, Mon ami Joe, et surtout, surtout, l’excellent Tremors. Avec Pluto Nash, Underwood voulait faire un film de gangsters sur fond de Science-Fiction au look très fifties. Essai raté, dominé par un Eddie Murphy qui continue sur la lancée des Foldingue & Co.

En 2087, la Lune abrite une mégalopole dans laquelle tous les vices sont tolérés. Pluto Nash, ex-bandit devenu respectable propriétaire de night-club, voit un jour débarqué les hommes de main de Rex Carter qui lui offrent de racheter son établissement. Nash refuse, déclenchant ainsi sur l’astéroïde une guerre des gangs comme on n’en avait pas vu depuis les années 30 sur Terre !

Des décors kitschs qui rappellent Total recall (dont les décors étaient une des faiblesses du film, alors imaginez ici !), une intrigue banale dont l’originalité vient qu’elle se situe dans le futur sur la Lune, et surtout un manque flagrant de rythme plombé qui plus est par les facéties et l’humour pachydermique de Murphy. Les blagues vaseuses se succèdent, et les comparses de l’acteur ne relèvent en rien le degré du néant absolu de ce qui faisait il y a maintenant quelques décennies le succès d’un des comiques les plus populaires du grand écran. Voir Randy Quaid en androïde con et obsédé du cul est pathétique, tout comme Pam Grier en mère de Nash (n’importe quoi !), tout comme John Cleese en chauffeur-virtuel, bref, rien, il n’y a rien dans Pluto Nash qui permette d’accorder un point positif à un tel navet. Même les effets spéciaux (pour les amoureux de ces gadgets qui ne sauveront jamais un film raté, qu’on se le dise une fois pour toutes !) rappellent par moments les séries Z italiennes des années 80 (si, c’est vrai : regardez la scène de poursuite en voiture lunaire pour vérifier !).

On ne (sou)rit jamais, on est atterré de voir un tel ratage, surtout qu’il fut chiffré à 100 millions de dollars de budget ( !) et qu’il rapporta sur le territoire américain en fin de carrière 5 millions de dollars ( !!!). Mais au vu de la catastrophe, c’est très compréhensible. Le pire, c’est de voir Eddie Murphy intégrer à son scénario des scènes ayant eu un « succès fou » dans Professeur Foldingue par exemple, style du morphing anatomique le transformant en montagne de muscles. Ce n’était déjà pas drôle avant, pour quoi ça le serait ici... Un constat affligeant s’impose, à savoir que Pluto Nash est un énorme gâchis : financier, de talents (Underwood, Quaid, et même Murphy qui ressasse dorénavant des gags éculés, sans arriver à se renouveler ! On sait qu’il a du talent pourtant, ou qu’il en avait...) et de temps. Qu’en est-il du DVD ? Jugez plutôt : bon, comme c’est un film récent, la copie est nickel, pas de problèmes. Question bonus, on a droit au clip d’IMX de la chanson du film et au making-of... du clip ! N’allons pas plus loin, c’est inutile.

Bonus : bande-annonce (v.o) ; clip « Ain’t no need » d’IMX ; making-of du clip (vostf) ; 4 scènes inédites.



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