On s’ennuie au début avec le mariage des protagonistes. A quoi ça sert de montrer ça ? On verra plus loin l’utilité de ces scènes... Le mari est photographe. C’est très important pour l’histoire car un photographe est un voyeur, il DOIT toujours être extérieur à ce qu’il photographie. Il devrait l‘être... Le couple a un accident de voiture au Japon : la jeune femme qui conduit écrase une jeune fille qui traverse la route en pleine nuit. Mais après l’accident, le corps a disparu. Après on fait connaissance avec la vie professionnelle du mari, une petite scène d’amour un peu niaise et un cauchemar aussi niais de la jeune femme, une histoire de photos floues et un fauteuil censé faire peur. Ces photos floues sont des “photos d’esprits”. Cela me fait revenir un souvenir d’une expérience personnelle : quand j’étais jeune, avec des copains, on allait dans la forêt la nuit cuire un lapin à la broche et boire des bières. Formidable ! Une nuit nous avons fait une photo de groupe au flash dans le noir quasi absolu de la nuit sur le chemin du retour. Après développement la photo montrait un inconnu avec nous sur la photo ! Ça fait peur hein ?
L’examen de quelques “photos d’esprits” prises par son mari amène la jeune femme à mener l’enquête. Ce qu’elle va trouver ne va pas lui plaire...
C’est une histoire de hantise à la Japonaise, à la The Grudge et The Ring, dont les producteurs sont également les producteurs de ce film. Un esprit torturé se venge. Ce film ne fait pas vraiment peur. Il fait frissonner. C’est déjà beaucoup.
C’est un remake de The Shutter de Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom, pas sorti en salles en France, sortie DVD en 2006.

Alain Pelosato