Après le grandguignolesque Le Couvent (2001), Mike Mendez nous revient avec ce Profanations.
Le prologue est un peu brutal : une exécution inspirée semble-t-il du film de Dario Argento Suspiria (1977). Puis ça commence par un enterrement suivi d’une fiesta au cimetière en pleine nuit. Original ? En tous les cas on cache au spectateur ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit-là au cimetière. On nous fait plein de signes cinématographiques qu’il s’est passé quelque chose : mais quoi ? Harris en est revenu tout bizarre ; sa présence déclenche plein de phénomènes. Kira, une ancienne liaison avec qui il a passé la nuit dans le cimetière l’appelle et laisse des messages sur son portable...
Ce qu’ils ont fait au cimetière s’appelle « profanation ». Et les morts profanés se vengent. « On aurait dû choisir de meilleures tombes », déclare l’ami qui y était avec Harris et Kira. En effet ils ont profané les tombes de trois psychopathes dangereux !
Avec une histoire somme toute bateau, ce film réussit à faire flipper. L’humour noir parfaitement porté par Tcheky Karyo dans le rôle d’un occultiste pince sans rire, ne détruit pas l’atmosphère de terreur. Les effets spéciaux ne sont pas trop mauvais.
Excellent film sur la haine.

Alain Pelosato