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  Sommaire - DVD -  G - L -  Liaison fatale
"Liaison fatale"
de Adrian Lyne
Liaison fatale de Adrian Lyne
8/10
Michael Douglas, Glenn Close, Anne Archer...
Certain(e)s pourront trouver saugrenue l’idée de chroniquer ce film en ces pages, et pourtant, il y a sa place. Tout comme Un Frisson dans la Nuit il y a quelques mois et qui n’est autre que le modèle de Liaison Fatale. Car ces films traitent surtout d’une psychopathe en mal d’amour. La folie en est un des pivots, construisant l’intrigue suivant le plan d’un redoutable suspense Hitchcockien.
Dan Gallagher (Michael Douglas, parfait, au point d’en gagner la moitié de l’Oscar qu’il remportera l’année suivante pour Wall Street) est un avocat brillant, marié à Bess, une superbe et intelligente et aimante et (quasi) parfaite femme, père d’une enfant adorable, maître d’un bon gros toutou, le typique Labrador des familles américaines, et enfin entouré d’amis fidèles et sincères. Ouf ! Un jour, il rencontre lors d’une réunion Alex, ils papotent, boivent un verre, sortent dîner (sa famille est partie chez les grands-parents...), font l’amour, et passent le week-end ensemble. Et Dan de revenir ensuite à sa vie “idyllique”, ce week-end n’étant pour lui qu’une récréation. Sauf que pour Alex, c’est le grand amour, elle qui est toujours seule. Et quand elle comprend que ce sentiment n’est pas mutuel, elle se révèle une dangereuse et pathétique déséquilibrée meurtrière qui va transformer le joli quotidien de Dan en enfer.
Que l’on critique ce film, à cause de son aspect moralisateur appuyé, de ses personnages trop “beaux” avec leur quotidien si bien réglé, c’est facile, ça “fait bien”. Pourtant, on reste toujours fasciné par cette histoire si simple, terrifié par les crises de folie de Glenn Close (dont la seule vraie victime sera un pauvre lapin blanc !), et donc accroché jusqu’au bout. Liaison Fatale est un film réellement bien agencé, et c’est surtout cela qu’on se doit d’apprécier. Le reste, tout le côté sérieux avec l’impact sur le public qui y voyait un reflet de la fin des années quatre-vingt (au point d’un devenir un phénomène de société : certain(e)s connaissaient ce genre d’aventures mais n’avaient jamais envisagé une telle fin !!!), fait un peu (sou)rire aujourd’hui. Alors que le redécouvrir en tant que bon film de terreur sérieux possède encore son charme.
L’édition DVD propose une belle copie, respectant ainsi le goût d’Adrian Lyne pour les belles images mais à la compression pas des plus parfaites. Côté bonus, et justifiant le label Collector, en plus des retours en arrière sur son tournage, sur les répétitions, sur un peu tout et n’importe quoi (comme l’importance du maquillage), sur ses questions existentielles déjà abordées précédemment, il y a la fameuse fin alternative qui fut remplacée, suite à des previews négatives. Sans rien en révéler pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est vrai qu’elle désamorçait totalement la tension du film. Là, on reste dans un ton noir, très extrême, qui colle bien au reste. Allez, ne jouez pas les hypocrites, ne boudez pas votre plaisir : revoyez Liaison Fatale, c’est devenu un classique, quelque part.
Bonus : Retour sur Liaison Fatale avec interviews des acteurs, producteurs et du réalisateur / Retour sur le phénomène de société suscité par le film / Souvenirs des techniciens / Fin alternative avec introduction d’Adrian Lyne / Répétitions des acteurs sur 3 scènes / Commentaire audio d’Adrian Lyne / Bande annonce originale.


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