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  Sommaire - Films -  G - L -  Las Vegas 21 (21)
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"Las Vegas 21 (21) " de Robert Luketic

 

Avec : Jim Sturgess, Kate Bosworthi, Lawrence Fishburne, Kevin Spacey.
Distribué par Sony Pictures Releasing France.
122 mn.
Sortie le 4 Juin 2008.
Note : 7/10.

Cinématographiquement, par les temps qui courent (remakes, suites, exploitation du filon d’une licence, le tout sans imagination mais à coups de centaines de millions de dollars), peut-on encore faire du neuf avec du vieux ? Bien sûr que oui. Pour beaucoup de remakes pourris, un se hisse en haut du podium (comme par exemple « 3 :10 pour Yuma »), pareil pour les séquelles (celles de « Spiderman » par exemple) et les exploitations de licence (« casino Royale » pour 007). Maintenant, prenez le film de jeunes étudiants surdoués, mariez-le au « polar du jeu » façon escroquerie « de classe », mélangez le tout et découvrez le résultat : « Las Vegas 21 », une très bonne petite surprise, imparfaite, mais revigorante, le genre de film où on en sort avec une bonne impression finale. Toujours par ces fameux temps qui courent, c’est déjà beaucoup !
Ben Campball est un de ces jeunes génies de la prestigieuse M.I.T., une des universités les plus cotées des USA. Pour payer ses études, il donne tout son temps libre aux petits boulots. Jusqu’au jour où un groupe de surdoués comme lui l’invite à rentrer dans leur cercle. Avec l’aide de Mr Micky Rosa (Kevin Spacey, toujours aussi excellent), leur professeur de physique, chaque week-end, ils filent à Las Vegas et mettent à profit leurs talents divers et variés pour « tricher » en quelque sorte aux cartes : ils peuvent les compter et de là, deviner la prochaine mise gagnante. Ce qui est au départ n’était qu’un jeu plus lucratif que de vendre des cravates se transforme bientôt en une drogue, leur permettant de vivre le vrai conte de fées. Jusqu’au jour où, à force d’aller toujours un peu plus loin, on finit par se brûler les ailes comme dirait Icare. Et pour Ben et ses amis, cela signifie se mettre à dos les services de sécurité des casinos, menés par Cole Williams qui a une très vieille dette à régler en plus avec Mr Rosa, lui-même ancien jeune prodige de la « triche cérébrale ».
Ca commence comme un film d’ados sur le campus, avec les castes, les parias, les surdoués, etc... Ca continue avec le secret de surdoués parmi les plus puissants qui soit. Ca se projette dans le film de casse de haut vol, avec romance et suspense à la clef, et l’ensemble devient un agréable divertissement qui sait éviter pas mal de clichés pour jouer sur un terrain en quelque sorte encore vierge. De plus, on bouleverse de temps en temps la donne, le héros n’est pas le beau ténébreux mais plus l’étudiant qui se tue à la tâche pour réussir, le mentor est une belle ordure, le groupe n’est pas si soudé que ça. De petits éléments qui donnet une autre saveur là aussi. Arrive alors ce qu’on pourrait associer au « casse », à savoir les matchs de blackjack où les prodiges font des merveilles avec leurs petites cellules grises. Le résultat est une autre vie, celle d’être une sorte de superhéros, de voleur de haut vol. Et s’il devait y avoir un seul bémol à toute cette assez époustouflante histoire, ce serait au niveau de ces parties de cartes, trop longues, trop répétitives. Autrement, rien à dire, le film a un quelque chose qui accroche, tant au niveau de ses personnages un peu différents de ce qu’on pensait voir, que de voir le temps de quelques semaines comment de jeunes étudiants brillants en mathématiques ont réussi à plumer les plus gros casinos de la planète. C’est ce plaisir jubilatoire qui nous fait réagir, servi il est vrai par toutes les qualités citées précédemment. Et si Robert Luketic (à qui on devait « La revanche d’une blonde » et l’abominable « Sa mère ou moi », deux films qui ne donnaient pas envie de voir son petit dernier...) avait été plus ferme dans sa maitrise de certaines scènes, « Las Vegas 21 » aurait été une nouvelle (petite) référence de ces films où tout tourne autour du monde pervers des cartes. En tant que tel, il n’est déjà pas si mal du tout, et par les temps qui courent...

St. THIELLEMENT



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