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"Le retour du Roi" de Peter Jackson

Le retour du Roi

Le retour du Roi

Le retour du Roi

Le retour du Roi

Le retour du Roi

Le retour du Roi
 

Le retour du Roi de Peter Jackson


Sortie le 17 décembre 2003


Réalisateur : Peter Jackson


Avec :
Elijah Wood (Frodon Sacquet) ,Sean Astin (Sam), Viggo Mortensen (Aragorn), Ian McKellen (Gandalf), Orlando Bloom (Legolas), John Rhys-Davies (Gimli), Billy Boyd (Pippin), Dominic Monaghan (Merry), Andy Serkis (Gollum), Bernard Hill (le roi Théoden de Rohan), Miranda Otto (Eowyn de Rohan), Bruce Hopkins (Gamelin), John Noble Denethor (Intendant du Gondor), Hugo Weaving (Elrond),


Le dernier tome de la trilogie cinématographique du Seigneur des Anneaux clôt une oeuvre titanesque. Peter Jackson est passé du titre d’artisan du film gore ou fantastique à celui de génie prolixe.


Pour rappel, dans ce troisième chapitre, nous retrouvons toute la communauté sur le point de livrer l’ultime combat. Plusieurs groupes sont distincts. Frodo, Sam, Gollum emmènent l’anneau à la montagne du Destin. Les guerriers Gimli, Legolas et Aragorn rassemblent les troupes. Gandalf-le-blanc et Pippin-le-maladroit sont à Minas Tirith pour préparer le siège. Les troupes de Theoden avec la glorieuse Eowyn accompagnée de Merry arrivent à la rescousse. Inutile d’en dire plus, même si l’on ne connaît pas l’œuvre de Tolkien, la trame se laisse deviner.


Alors, pourquoi une histoire si classique peut arriver à susciter un tel engouement. Il est difficile de définir le petit plus qui transforme un simple spectacle d’action en événement unique. Nous allons pourtant essayer de le faire, sans oublier de lister les imperfections inhérentes à un tel ouvrage.


Pour commencer par ces dernières, on reprochera au Retour du Roi, un découpage aléatoire, un équilibre des scènes incertain, un montage quelques fois à l’arrachée qui dénote où d’un problème de choix de dernières minutes où de temps (c’est tout de même l’épisode le plus long). On pourra trouver l’épilogue de presque une heure interminable, n’oublions pas que pour pratiquement 10 heures d’histoire épique, c’est un moindre mal. Pour la coupe saignante, celui qui s’en plaint le plus c’est Christopher Lee (Saroumane) qui se voit purement et simplement effacé de la version courte. Qu’il se rassure, on aura le plaisir de l’apprécier lorsque le DVD sortira. Autre souci, et de taille : Elijah Wood. Il est harassant avec ces trois mimiques qu’il alterne plus ou moins rapidement. Le Hobbit use plus d’un spectateur sur la longueur et cela rend d’autant plus méritant ce pauvre Sam qui fidèlement l’accompagnera jusqu’au bout. Il a pour lui ses grands yeux bleus et sa petite taille, dommage que Peter Jackson n’ai pas déniché la même chose avec du talent.


Comme transition, on vous parlera de la bande originale qui cette fois à su se faire remarquer tout en s’intégrant facilement au déroulement de l’action.


Il est évident que la base de cette réussite revient entièrement au talent visionnaire de Peter Jackson. En effet, comme nous l’avons déjà dit, l’histoire est plus que classique. En son temps, le génial Willow (de Ron Howard) a aussi exacerbé nos émotions face aux bons sentiments, à la notion de sacrifice et... aux différences de tailles. Il faut également citer les décors comme étant prépondérants au succès de la trilogie. Il n’y a pas de mots pour décrire la magnificence des paysages néo-zélandais, quelques fois transformé par la palette d’un infographiste. Chaque lieu de la trilogie a été magnifié par l’œil du réalisateur au point d’en faire un protagoniste à part entière. Rappelez-vous : Hobbitbour, Fontcombe, Mitras Tirith, etc. Venons en à ce qui achève cette énumération : le jeu des acteurs. On ne reviendra pas sur la qualité de ceux que l’on voit peu mais qui ont laissé une trace dans notre esprit (Liv Tyler, Christopher Lee, John Ryhs-Davis, Cate Blanchett, etc.) Inutile également de revenir sur le talent évident de certains (Viggo Mortensern, Ian Mckellen, Sean Astin, l’agent Smith, etc.). Attardons nous sur ceux qui nous ont surpris. Tout d’abord la courageuse Eowyn (Miranda Otto). Si son brin de présence dans le second opus avait pu laisser songeur quant à son utilité, elle est non seulement évidente ici, mais elle révèle son talent d’actrice. Sa cote de popularité a dépassé celles des autres comédiennes, et ce n’est que justice.


Après avoir apprécié le jeu tout en sentiment et en humanité de Sean Bean (Boromir) dans La Communauté de l’anneau, on découvre enfin son frère cadet, Faramir (joué par David Wenham) et ses rapports violents et désespérés avec son père, le régent de la citadelle. NB : la version longue des Deux tours nous le dévoile déjà d’une manière conséquente. S’il a un physique plus saillant et moins avenant que son aîné, on adhère entièrement à son héroïsme et c’est bien parce qu’on y croit qu’on ne peut que vibrer tous au long du film. Un dernier point pour souligner la performance du jeune Orlando Bloom, toujours aussi étonnant en elfe blond et aérien.


Bien sur, le grand héros de cette pellicule de plus de 3h30 est le metteur en scène.


Tout de même, il a condensé cette épopée inadaptable, obtenu les fonds nécessaire à réaliser son rêve, sans céder ni à la pression des producteurs, des distributeurs, des techniciens, des acteurs, des fans, des éléments... Il a tenu bon pour obtenir exactement le résultat, l’effet, l’émotion qu’il désirait, qu’il avait créé dans son imaginaire. Pourra t’il nous surprendre encore ? Même si cela ne se pouvait pas, il resterait pour nous (à l’instar du personnage de Frodo) pour toujours cet hobbit brillant et créatif qui a réussi l’imaginable et rendu ce monde plus beau.




Valérie Revelut




Réalisateur : Peter Jackson
Scénariste : Peter Jackson, Frances Walsh, Philippa Boyens
Producteur : Barrie M. Osborne, Peter Jackson, Fran Walsh (Frances Walsh), Tim Sanders
Production New Line Cinema, U.S.A. WingNut Films, Nouvelle-Zélande
Distribution Metropolitan FilmExport, France



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