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Sommaire - Interviews -  Saverio Tenuta


"Saverio Tenuta" de Par Alda Teodorani


Saverio Tenuta est un des dessinateurs de BD les plus intéressants du panorama italien et il publie plus en USA qu’en Italie, avec un grand succès. En juin 2003, toujours aux USA, paraîtra son dernier livre Elegia pour les éditions Heavy Metal. A cette occasion, j’ai voulu faire cette petite interview de lui. 33 ans, il vit à Rome, et il est un des maîtres de l’école d’art et de graphique la plus importante et prestigieuse d’Italie : la Scuola Internazionale di Comics (direction générale de Dino Caterini et direction artistique Paolo Eleuteri Serpieri !)
On peut retrouver les travaux de Saverio dans son site : http://www.saveriotenuta.com


Saverio, peux-tu nous dire comme tu as commencé à dessiner ?


Vraiment je ne me rappelle plus quand j’ai commencé à dessiner, je l’ai toujours fait et je pense que c’est une caractéristique commune à presque tous les dessinateurs. Au niveau professionnel j’ai commencé à travailler dans le graphique publicitaire et puis dans un laboratoire de gravure artistique. Je suis arrivé à la BD dans les années 92-93 avec le journal L’Intrepido. Après des publications en ordre épars, je suis arrivé au cours de Daniele Brolli (maison éditrice Phoenix) avec lequel j’ai publié mon premier livre (Cold Graze).


Un autre pas important a été une convention à San Diego, aux USA. J’ai fait d’autres travaux avec Sirius (Dolls, Tombstone girls), Event (Ash), DC (JLA : the riddle of the beast), Heavy Metal (Morrigan et d’autres histoires brèves). Avec Heavy Metal je me suis senti toujours particulièrement libre et je suis arrivé avec eux à la parution de mon dernier livre.


Ton chemin, vers la BD d’Auteur, en Italie n’a pas été des plus faciles. Savais-tu les problèmes que tu allais rencontrer ? N’avais-tu un peu peur de rester isolé ?


Oui... mais je pense que si j’avais compris tous les problèmes, j’aurai pris la même direction ! Je ne pense avoir fait un choix convenable, mais c’était l’unique que je voulais suivre, avec l’âme, le corps et la logique. Pour moi être un auteur signifie chercher, entrer en relation, se moquer, et d’autres choses qui se font avec les autres personnes. Avec ces présuppositions, il est difficile de rester isolé. La crise de la BD d’auteur italienne vient du fait qu’en Italie on fatigue à se rénover et les lecteur d’aujourd’hui s’identifient plus facilement avec ce qui vient de l’extérieur. Nous devons regarder autour de nous et apprendre à avoir plus confiance dans notre culture et cela je le dis même pour les éditeurs !


As-tu un maître ?


Sûrement j’ai une prédilection pour les masses dessinées par Corben, mais j’ai regardé beaucoup vers Wrightsonm Gimenez, Moebius, Giger et beaucoup d’autres. Certaines fois je pense avoir trop de références et je pense pêcher en originalité, mais le travail de l’auteur signifie aussi avoir des doutes ! Et que Dieu nous aide à en avoir toujours !


Y a-t-il en France des auteurs que tu aimes ? Que pense-tu de la BD française et de la politique éditoriale (toujours sur la BD) française ?


C’est incroyable comment les français ont toujours réussi à tenir vive et bigarrée la BD, toujours en maintenant des formats standardisés et égales entre elles... Tous les personnes que je connais me suggèrent de publier en France... Faites attention, je suis en train d’y penser sérieusement !





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