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Avec Ron Perlman, Tom Skerritt, Steven WeberAnnabeth Gish.
Warner Home Vidéo
Et une adaptation d’un roman de King, une ! et ce ne sera pas la dernière puisqu’arrivent prochainement « The Mist » qu’on attend avec une certaine fébrilité vu qu’elle est signée de Frank Darabont (« The Shawshank Redemption » et « La Ligne verte », même si Darabont a depuis commis le monumentalement mauvais « The Majestic »), « 1408 » avec John Cusack et Samuel L. Jackson, tiré d’une nouvelle du recueil « Tout est fatal », « Roadmaster » que devrait faire Tobe Hooper et enfin « Cell » que ne réalise plus Eli Roth (c’est lui qui l’a confirmé) et qui reste libre pour l’instant. Sans oublier pas mal de téléfilms, dont un qu’on aimerait bien voir, à savoir la nouvelle version des « Vampires de Salem » dont l’ancienne vient de sortir en version intégrale chez Warner Home Vidéo. Bref, passons à ce gros mauvais (au moins, on ne perd pas de temps !) téléfilm qu’est « Désolation ».
Sur une route désertique (« what else ? » comme dirait George...) du Nevada, un jeune couple est arrêté par le shérif de la bourgade de Désolation. Il a trouvé un petit sac d’herbe, et pour lui, cela suffit amplement à un voyage dans sa prison. Sauf que sur place, d’autres pauvres innocents ont fait les frais de la folie du shérif, qui a transformé Désolation en ville-fantôme, tuant quasiment tous les habitants. Un gamin dont la sœur a été une de ses premières victimes, semble lié psychiquement avec les évènements de Désolation. Tout viendrait d’une vieille mine désaffectée depuis une sinistre catastrophe datant d’un siècle qui vit une communauté de chinois ensevelie au plus profond d’un puits. La réouverture d’une des galeries a réveillé un démon qui possède le shérif, avant de trouver un nouvel hôte quand l’actuel devient trop abîmé. Pour la petite communauté de survivants, guidés par « l’enfant-lumière » (allez, c’est un clin d’œil à...), il ne reste que peu de temps avant que le démon ne gagne toute sa puissance destructrice et sème le chaos sur notre pauvre monde.
Le roman était déjà assez plombant, le téléfilm l’est encore plus. Pourtant écrit par King lui-même, on est assez surpris d’y trouver cette portée religieuse plus que lourdingue : Dieu par ci, Dieu par là, les morts sont heureux à côté de Dieu, j’en passe et des meilleures ! Absolument pas sauvé par une réalisation qui aurait pu combler ces défauts par une hargne et un sens du suspense et de la terreur qui vous scotcherait à chaque apparition du shérif possédé (incarné par Ron « Hellboy » Perlman, la seule excellente idée du film), « Désolation » constitue une des pires adaptations d’un roman de King, pourtant pas (encore une fois) un des meilleurs non plus. Et confirme que Mick Garris n’est décidément pas un grand nom du genre : à part ses sympathiques « Psychose 4 », « Critters 2 » et « La nuit déchirée » qui inaugura sa collaboration avec King, tout ce qui toucha à l’écrivain ne produisit par la suite que du bas de gamme : « Le fléau », « Shining » (mais King confirmera le contraire, logique, il déteste au plus haut point le film de Kubrick !) et « Riding the bullett ». On a joute aujourd’hui « Désolation » et si Mick Garris n’était pas le géniteur des « Masters of horror », il serait déjà sur le chemin des limbes de l’oubli. Quant à King, ses préférences pour ses adaptations laissent parfois sans voix. Mais bon, à lui, on pardonne souvent, ce qui est normal au vu des réussites. Question bonus, il n’y en a pas, donc vraiment, voici un film qui n’a que peu d’intérêt sauf pour le collectionneur fan de tout ce qui touche à Stephen King. Maintenant, on attend impatiemment cette nouvelle adaptation des « Vampires de Salem » dont on dit le plus grand bien. Ceci pour finir sur une note positive.
Note film : 2/10
DVD : copie excellente, format d’origine 1.77, image 16/9ème - Bonus : 0/10 : nada total !
St. THIELLEMENT
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