SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...
  Sommaire - DVD -  M - R -  Prophecy le monstre (Porphecy) - Edition zone 2 - Inédit
"Prophecy le monstre (Porphecy) - Edition zone 2 - Inédit "
de John Frankenheimer
 

Avec Armand Assante, Robert Foxworth, Talia Shire, Richard Dysart
Paramount Vidéo

Un des « fleurons » du film de monstres des années 80, mais loin d’être un des meilleurs aussi. Jusqu’ici inédit en DVD, Paramount le ressort au milieu d’autres titres spécial Halloween (dont les téléfilms tirés de romans de Stephen King comme « Les Langoliers », « Le Fléau » et même s’insupportable « Contretemps » !) et c’est du coup l’occasion de voir (mon cas !) ou revoir ce qui n’est pas un nanar de troisième zone (assez friqué, bon casting, metteur en scène confirmé), mais simplement une grosse série B sympathique, à ranger aux côtés de « L’incroyable alligator » (à l’époque, excellent, aujourd’hui, ça a très mal vieilli...) et « Le bison blanc » (effets spéciaux extraordinaires de cet énorme bison mis sur rails dont la tête tourne à droite et à gauche en fumant des naseaux !!!), par exemple.
Le docteur Robert Verne et son épouse (enceinte) Maggie se rendent dans les côtes du Maine pour vérifier la toxicité des rivières suite à des plaintes lancées par les Indiens. En effet, ceux-ci livrent une lutte acharnée contre les industries du papier qui rejettent tous leurs produits dans la nature. Parallèlement, des morts atroces et de nombreuses disparitions secouent la région. En tentant d’étudier la pollution, Verne va aussi découvrir l’inconcevable : des mutations génétiques de certains animaux dont certaines débouchent sur des monstres abominables, comme ce grizzly énorme, incarnation vivante d’une légende indienne...
Bon, tout ça est tiré de l’imagination de David Seltzer, le romancier auteur d’un classique de l’épouvante gothique, « La malédiction », qui donna ensuite l’excellent film de Richard Donner. Mais à part ce titre phare de sa carrière, Seltzer n’est pas un orfèvre en son domaine (on lui doit le script épouvantable de pas mal de « gros » films hollywoodiens tels que « Une lueur dans la nuit » avec Michael Douglas et Melanie Griffith, une horreur !). « Prophecy » le prouve : le point de départ est peut-être des plus louables, mais la suite suit banalement le cheminement classique du genre. Qu’en est-il du film ? Franchement, ça se suit sans déplaisir. Mais grâce aussi aux apparitions des différentes sortes de mutations (raton-laveur enragé, gros saumon qui bouffe un canard, je ne vous raconte pas le trucage !) avant que n’apparaisse enfin en entier le monstre et là... De prime abord impressionnant, la médiocrité des maquillages du studio de Tom Burman (qui n’a jamais été un des meilleurs, sauf sur « La féline ») finissent d’achever le film, au sens propre comme figuré, le final étant aux limites du ridicule. Lequel n’est donc pas sauver par un scénario qui aurait mérité plus d’ambitions et d’originalité. Quant à John Frankenheimer, on sent son intérêt pour le film poindre lors des affrontements avec les Indiens (menés par cette sacrée tronche d’Armand Assante, qui joue actuellement un maffioso dans l’excellent « American gangster »), la lutte d’une minorité face à la gigantesque machine industrielle sans foi ni loi. Autrement, guère motivé question fantastique, le bonhomme : les apparitions du monstre se font sur un gros plan de son œil, des arbres qui bougent, ... Curieusement, Frankenheimer remit le couvert dans le genre avec son sous-estimé « Ile du Dr Moreau », qui faisait au moins preuve d’une réalisation en osmose avec le sujet, les deux étant bien branques ! Maintenant, encore une fois, « Prophecy » se laisse voir. Une fois. Après, on l’oublie rapidement. Comme le prouve cette édition DVD vide, desséchée de tout bonus ! Heureusement que la copie est belle, c’est déjà ça !

Note film : 4/10
DVD : copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : 0/10 : absolument rien !

St. THIELLEMENT



Retour au sommaire