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Halruaa, quelque part dans les Royaumes Oubliés. Après la bataille du marais d’Akhlaur, Mattéo le jordain (un guerrier qui se bat pour la vérité, rien que ça !) est promu conseiller de la reine Béatrix ; tandis que belle Tzigone, voleuse (multiclassée ?) de son état, devient l’apprentie du maître Basel Indoulur (ça c’est du nom !). Nos deux fringants héros, toujours en quête de leurs géniteurs respectifs, doivent cette fois reprendre les armes pour déjouer les machinations des z’ennemis du trône, j’ai nommé : Procopio Septus et Kiva la Tueuse.
Vous avez compris quelque chose ? Non ? Rassurez-vous, moi non plus.
Attention : gros navet en vue ! Difficile en effet de faire plus caricatural, plus bancal, plus pauvre, plus plat, en un mot plus minable que ce petit livre de gare (ou de chiottes de gare) pondu - on l’espère pour l’autrice - à la va-vite et dans une optique purement alimentaire. A moins qu’on ne soit ici en présence d’une parodie d’un genre nouveau : une parodie de paro-die ; une parodie de nullité. A ce titre, cher lecteur, je te recommande, si l’occasion se pré-sente, de saisir au vol quelques uns des dialogues parsemant le roman (est-il digne de porter ce nom ? « Bouquin » suffira) : on les dirait tirés d’une blague carambar. Ridicule. Pitié ! Rendez-moi mon Baldur’s Gate !
Elaine Cunningham, Les chemins de la vengeance, éditions Fleuve Noir, traduit par Anne-Virginie Tarall, 254 pages (de trop).
Mad Dog.