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  Sommaire - Films -  M - R -  Resident Evil : Extinction
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"Resident Evil : Extinction " de Russel Mulcahy

 

Avec : Milla Jovovich, Iain Glen, Ali Larter, Mike Epps
Distribué par Metropolitan Filmexport.
90 mn.
Sortie le 3 Octobre 2007.

Note : 3/10.

Il y a des films qui, suite à leur succès, démarrent une franchise qui ne présente plus grand intérêt au fur et à mesure des films la composent. En « direct-to-vidéo » par exemple, on trouve les franchises « Children of the corn » ou pire encore, « Leprechaun ». Hé bien, si ça continue comme ça, il risque fort d’arriver la même chose à « Resident evil » tant ce troisième opus, tout en étant légèrement supérieur au précédent (pas trop difficile quand on en voit la nullité !), pille à droite et à gauche les meilleurs références cinématographiques de science-fiction sans aucune touche d’originalité, proche d’un copier-coller balancé tel quel à un public qui n’est pas forcément connaisseur de ces classiques. Une démarche encore plus hypocrite et qui démontre bien vers quelle tendance risque de finir la saga « Resident evil ».
Le virus qui a échappé au contrôle de la société Umbrella dans leurs laboratoires souterrains ultramodernes, a fini par sortir à la surface, détruisant quasiment l’humanité. Aujourd’hui, un groupe de survivants sillonne les étendues désertiques à la recherche d’autres humains vivants. Leur but ultime sera de se rendre en Alaska ( !!!), à priori seul sanctuaire laissant un espoir de reconstruire le monde tel qu’il était avant. Proche d’eux, Alice, cobaye humain de Umbrella, les suit. Toutes les expériences pratiquées sur elle par le Dr Isaacs l’ont rendue surhumaine, dotée de pouvoirs impressionnants. Le Dr Isaacs la surveille, il veut la récupérer et récupérer ainsi celle qui sera l’ultime remède mais aussi qui lui permettra d’avoir le pouvoir ultime. Pour Alice et les survivants, le combat pour la vie s’engage contre les morts-vivants et les armées du Dr Isaacs. La route va être longue jusqu’à cette nouvelle terre promise qu’est l’Alaska.
OK, le premier « Resident Evil » signé Paul W.S. Anderson, en tant qu’adaptation cinéma d’un jeu vidéo, n’est pas mal du tout, c’est même une des rares réussites avec « Mortal Kombat » de Paul W.S. Anderson (hé oui !), et malgré d’évidentes réserves, « Silent Hill » de C. Gans. Par contre, pour les ratages, là, c’est légion : « Super Mario Bros », « Streetfighter », « Double dragon », « Doom », etc... Mais en faire des suites ne s’imposait pas où alors directement pour la vidéo. Oublions et ne revenons pas sur « Resident Evil : Apocalypse », passons directement à ce « Resident Evil : Extinction » qui pouvait faire espérer du mieux avec Russel Mulcahy derrière la caméra. Manque de bol, l’as du vidéo-clip australien d’il y a plus de vingt ans confirme qu’il n’a jamais été un surdoué en cinéma exception faite de son premier film (décidément !), « Razorback » qui conserve toujours sa puissance sauvage. Mais même « Highlander » est aujourd’hui devenu insupportable à regarder jusqu’au bout ! Et nanti d’un scénario grotesque qui par manque d’inspiration n’hésite pas à repomper quasiment des passages de classiques surpuissants tels que « Mad Max 2 » et « La planète des singes » de Schaffner (la découverte de la Statue de la Liberté, vous verrez à quelle sauce ils l’ont mise ici...), Mulcahy tente vaille que vaille de donner une identité propre à ce mauvais troisième épisode des aventures d’Alice au pays des horreurs. Alors, quand même, il y a à sauver le prologue, la séquence des morts-vivants encerclant l’entrée extérieure des laboratoires d’Umbrella (mais cela ne sera pas plus exploité, donc limité à cette petite vision apocalyptique pourtant prometteuse mais entre d’autres mains, tant scénaristiques que de réalisation...), la découverte par Alice du charnier de ses clones, et... C’est tout. La révélation du Las Vegas ensablé comme le montre l’affiche ? Déjà vu donc (voir plus haut...). La fuite des survivants ? Vu leur composition, clichés par excellence, on s’en tape un peu et pareillement, déjà vu... Les personnages n’existent plus, même cette pauvre Milla Jovovich qui en plus, passe son temps à changer de face : par moments, elle a une peau limite vérolée, par moments, le numérique intervient et elle se retrouve avec une vraie peau de pêche ! Tout cela en plus sur un rythme limite nonchalant qui ne va pas vraiment avec le sujet. Mais le pompon revient quand même à une délirante séquence totalement incongrue (ça se passe dans le désert, ne l’oublions pas) qui cite (et pille toujours) ouvertement « Les oiseaux ». Là ça fait peur, car si en soi, le résultat à l’écran est plutôt bien rendu techniquement, il pourrait appeler un producteur opportuniste à lancer le remake du film d’Hitchcock ! Oui, comme quoi, « Resident Evil : Extinction » est vraiment passionnant pour en arriver à penser ça durant sa projection.

St. THIELLEMENT

Un autre avis

Alice au pays des zombies qui sont de plus en plus nombreux et l’espèce humaine menace de s’éteindre. Le troisième volet des films adaptés du jeu vidéo. Mila Jovovich est toujours aussi pimpante ! Et les zombies toujours aussi dégoûtants...
Ce film rend hommage à bien d’autres : tous les films de Romero d’abord avec un pillage appuyé de son dernier "Land of the Dead", mais aussi "Les Oiseaux" d’Hitchcock, "Mad Max"...
Le méchant docteur Isaacs est encore plus méchant (comment est-ce possible ?) et la scène de la dernière cigarette au milieu des morts-vivants va devenir une scène d’anthologie du cinéma.
Un film excellent, à condition d’aimer les morts-vivants et le gore. On ne peut pas reprocher à ce film de les montrer car c’est le sujet du film !

Alain Pelosato

Un autre point de vue est disponible dans science fiction magazine N° 54 disponbile en téléchargement PDF dans la rubrique "e-books" de ce site.



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